La machine infernale de Cocteau
Lettre type : La machine infernale de Cocteau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eileenthequeen • 5 Mars 2016 • Lettre type • 731 Mots (3 Pages) • 929 Vues
Sujet d'invention :
La machine infernale de Cocteau
La délibération intérieure du Sphinx entre prévenir ou non Oedipe à propos de son destin.
Agir ou ne pas agir ? J'en ai assez de toujours devoir me soumettre, suivre les normes, obéir, respecter l'usage, le système, la loi. Mon mythe, le mythe du sphinx est raconté jusqu'au delà de l'horizon: je suis une bête redoutable, sanguinaire, cruelle, féroce, inhumaine, il faut me craindre, me redouter, trembler rien qu'en entendant mon nom. On me cite pour faire peur aux enfants ! Je suis la déesse de la vengence, implacable et sans pitié, qui tue et assassine de malheureux jeunes hommes osant se mettre sur mon chemin.
Et non, je refuse de tenir ce rôle une seconde de plus ! Je ne veux plus être responsable de toute cette tristesse, ce désespoir causé par le sphinx ! Je dois prendre mon destin en main, aujourd'hui, sinon je regretterais ce moment toute ma vie, ce moment où j'aurais pu apporter ma pierre à l'amélioration de ce monde. Peut être que je me trompe, que mon espoir est vain mais il faut que j'essaye ! Pourquoi ne pas se laisser tenter, et s'abstenir de toutes ces règles ?
Agir ou ne pas agir ? Mais que m'arrive-t-il ? Quel pouvoir Oedipe exerce-t-il sur moi pour me faire penser ainsi ? Qui suis-je pour penser pouvoir changer la fatalité ? C'est écrit, décidé, son destin est scellé et je dois laisser l'oracle se réaliser. Et moi, il faut que je tienne mon rôle dans cette histoire. Si je flanche maintenant, les dieux ne me le pardonneront pas, je serai reniée, exclue, chassée, tuée. Et puis je ne peux pas tout risquer pour un futur incertain. Mais cette sensation de déchirure qui lacère mon coeur est tellement affreuse. Je ne peux pas me laisser aller à ces sentiments humains, le moment est arrivé d'être forte!
Agir ou ne pas agir ? D'un autre côté est-ce que j'ai envie de continuer à vivre comme je le faisais jusqu'à maintenant ? Me contenter d'un rôle attribué par les dieux, le réaliser quel qu'il soit, et savoir que jamais je ne pourrai aspirer à mieux ? Oedipe … Lorsque je l 'ai vu seul sur ce chemin, plein d'entrain et d'espoir j'ai enfin pensé avoir trouvé mon héros. Il a encore le cœur pur, sans cette perfidie qu'acquiert la plupart des hommes en vieillissant. Tel un nouveau-né il découvre le monde avec de grands yeux émerveillés, voulant tout savoir, tout essayer. J'envie sa naïveté. Je rêve parfois de moi la nuit, un peu plus vieille que maintenant, avec ma famille et mon foyer.. Au plus profond de moi, je n'aspire qu'à ca. Je veux une vie comme tout le monde, vivre auprès de personnes que je peux m'autoriser à aimer et être aimée en retour. Et ignorer et oublier tout ces rouages infernaux qui régissent la vie de chacun de nous.
Agir ou ne pas agir ? Et pourtant je doute... Cette graine de gloire, de triomphe qui grandit en Oedipe va bien finir par éclater un jour. Il ne pense déjà plus qu 'à çà, et en oublie l'essentiel. Je ne sais plus quel sentiment je dois éprouver à son egard... A cause, ou devrais-je dire grâce, à lui,
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