La courbe de tes yeux- analyse

iqSéance 3 : Tradition et invention

Capitale de la douleur, 1926

1. Le blason

1. Les yeux
2. Le cosmos

1. Naissance

1. Femme créatrice
2. La femme idolâtrée

Nous étudierons dans un premier temps le blason.

Que constituent ce poème d’amour et sa portée ?

Dans un deuxième temps nous analyserons

1. Le blason

1. Les yeux

Le poème s’inscrit dans la tradition du blason genre poétique du 16eme s. destinée à faire l’éloge d’une partie du corps féminin, il met ici en valeur l’œil de la femmes aimée. Tout le poème est en effet gouverné par la force d’une image insolite qui est la forme circulaire de l’œil. La courbe de tes yeux fait écho à des expressions appartenant au même champ lexical et proposant des sonorité proche :  les yeux on la forme d’un « berceaux » (vers 3) ou d’une « auréole » (vers 3) « faisant le tour de mon cœur » (vers 1), traçant un rond de danse et de douceur » (vers 2). Cette ronde est pleine de vie ; le sang du poète y palpite comme le montre la chute du poème (vers 15). Enfin on remarque que le dernier mot du texte est « regard » ainsi le poème lui-même à la forme d’une boucle, d’un rond.

1. Le cosmos

Le blason est à la fois célébration du corps de la femme aimée et célébration du monde. Ainsi dans 2eme strophe les éléments du cosmos renvoie par métaphore aux yeux et à la bouche : (vers 8) peuvent désigner les oiseaux mais aussi les paupières de la muse ; les bateaux puisqu’ils reflètent le ciel et la mer (vers 9) et son source de couleur (vers 10) sont des yeux. De même les sourire parfumée (vers 7) évoque la bouche. Le blason prend alors son sens : l’œil, qui est la partie la plus évoqué dans ce poème, constitue un lien de médiation entre le poète et le monde. Il est à la fois source d’inspiration, l’œil englobe les merveilles que le poète qu’il peut voir mais il est aussi une façon d’aimer : le poète voit la beauté du monde à travers le regard de celle qu’il aime.

        Le blason est une façon d’exprimer pour le poète son amour mais aussi de louer l’inspiratrice qui établit à travers son œil son rapport au monde. Mais la femme aimer n’est pas seulement source d’inspiration, elle donne vie tout simplement au poète.

1. Naissance

1. Femmes créatrice

La femme est pour le poète celle qui par le monde peut exister, elle permet sa vision et son élargissement. Le mouvement d’élargissement est rendu sensible par une amplification : la 2eme et 3eme strophe ne forme qu’une longue phrase englobant progressivement dans sa syntaxe tous les éléments du monde. Cet élargissement est spatial : ciel, mer, «astre », « feuille », « mousse », « roseau », « bateau » sont successivement captée par le regard, mais aussi temporel, comme le suggère le groupe nominal « auréole du temps » (vers 3). C’est comme si la femme était la source du temps nouveau, comme si être regarder par une femme aimante était synonyme de nouvelle naissance. C’est ainsi que ce comprend l’image du berceau nocturne et sûr (vers 3) : l’œil et le gardien d’une nouvel origine. Tout ce qui a été vécu avant elle a disparu de la mémoire (vers 4 et 5). Cessait d’aitre regarder serait aussi synonyme d’oubli. C’est pourquoi le monde entier dépend de tes yeux purs (vers14). Cette abolition des limites temporelles et spéciales et surréalistes : on bascule dans une surréalité, ou la perception du temps et de l’espace diffère.

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