La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette

Camille                                                                                                               P6

Dupont                                                                                                              4/01/2021
Dissertation La Princesse de Clèves.

Note et appréciation.

La Princesse de Clèves est un roman d’apprentissage, c’est-à-dire un roman initiatique dans lequel le lecteur suit le cheminement d’un héros souvent jeune qui atteint progressivement l’âge adulte. Ce roman raconte le parcours d’une jeune femme naïve vivant jusqu’à ses 16 ans dans un cocon familial seule avec sa mère, jusqu’à sa mort, ce qui marquera une rupture et forcera notre héroïne à se débrouiller seule. Ce sera le début d’une auto-formation dans laquelle elle va faire ses propres expériences et des rencontres qui mèneront à son indépendance et sa liberté.

Ce roman a été écrit par Mme de La Fayette, une écrivaine issue d’un milieu aisé qui a toujours publié sous anonymat afin d’éviter d’entacher sa réputation.

Pour suivre, nous allons voir en quoi nous pouvons dire que La Princesse de Clèves est un roman d’apprentissage. Dans une première partie, nous allons parler de la jeunesse naïve de notre héroïne, puis dans une deuxième partie nous étudierons l’évolution de la jeune femme livrée à elle-même et finalement dans une troisième partie, nous verrons comment l’héroïne finit par être indépendante et mature.

Pour commencer, on peut dire que la Princesse de Clèves est un roman d’apprentissage par la jeunesse naïve de l’héroïne, dépeignant la découverte de l’amour.

Premièrement, la Princesse de Clèves a reçu une éducation par sa mère, Mme de Chartres. Elle lui a enseigné la morale et la vertu, toujours en adéquation avec le registre janséniste. Cette éducation va contribuer à élever une jeune femme aimable, fidèle et innocente. Pour appuyer cet argument, on peut prendre l’exemple de l’arrivée à la cour de Mlle de Chartres. Dans ce portrait initial, la description physique laisse très vite place à la description morale, qui résulte d’une éducation dont toutes les qualités sont énumérées. On apprend dans cet extrait de texte que sa mère lui a enseigné l’art d’aimer et les dangers de la séduction, en lui apprenant le « peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité ». Elle pousse sa fille à vivre d’un mariage d’amour fidèle et à repousser la passion. Cette éducation singulière hors du commun, va contribuer à rendre notre héroïne naïve.

Deuxièmement, son arrivée à la cour est comme une arrivée dans un monde inconnu, plein d’intrigues et de guerres de pouvoirs. Toute son enfance, elle a vécu, seule avec sa mère, éloignée de la cour. Lorsqu’elle arrive dans cet environnement plein de vices, elle découvre un univers où les galanteries sont multiples et où les personnages cèdent à leur passion sans cesse, comme si la fidélité n’était plus qu’une idéologie. Comme par exemple, la duchesse de Valentinois, qui sera maîtresse de François Ier puis d’Henry II, dans un but intéressé : non pas par amour de l’homme avec qui elle entreprend cette galanterie mais par amour du pouvoir. Elle accorde une grande importance à la cour et à ce qu’il s’y passe. La Princesse de Clèves découvre à ce moment à quel point les femmes peuvent être mauvaises.

Troisièmement, la relation entre notre héroïne et sa mère est très particulière pour l’époque. Mme de Chartres décide de tout pour sa fille ce qui l’empêche grandement de se construire et de se développer par elle-même. Elle vit dans un cocon familial qui la protège du monde extérieur depuis toujours. La princesse de Clèves restera jusqu’à la mort de sa mère sous son influence. Ce moment marque une rupture majeure dans l’histoire. La jeune femme avant de voir sa mère mourir, reçoit une leçon majeure qui va encore lui dicter sa conduite. Mme de Chartres lui conseille de s’éloigner de la cour afin de ne pas céder à la tentation avec le Duc de Nemours. Elle souhaite continuer à jouer un rôle important dans l’éducation de sa fille et lui rappeler « le besoin qu’elle a de sa mère ». Encore une fois, c’est sa mère qui va lui dire comment mener sa vie, ce qui ne lui permettra pas de prendre son indépendance puisque même après cet événement Mlle de Chartres suivra ces consignes déguisées en conseils.

...