La Peste, Albert Camus

La Peste, Albert Camus

Biographie :

        Albert Camus naît en 1913 en Algérie dans une famille modeste et descendante « Pieds Noirs ». Il sera élevé par sa grand-mère, dû au fait que sa mère veuve (père tué lors de la Première guerre mondiale) abdique toute responsabilité par sa quasi-surdité et ses difficultés à parler. Néanmoins, Camus éprouvera une affection sans borne pour elle, souvent rappelée dans ses ouvrages. Après une licence de philosophie, il devient un journaliste engagé (parti communiste), puis résistant lors de la Seconde guerre mondiale. La plupart de ses œuvres aborde des thèmes philosophiques biens précis portant sur l’humanisme et l’absurdité selon laquelle l’homme est à la quête d’une cohérence, or pour Camus il n'y a pas de réponse à ce questionnement sur le sens de la vie. C’est donc ces idées que Camus porte et expose dans la Peste. C’est également ce qui lui vaudra le Prix Nobel de littérature en 1957 et cette renommée internationale. Albert Camus décèdera le 4 Janvier 1960.

Résumé :

        La Peste met en scène une épidémie (comme son nom l’indique) dans la ville d’Oran en Algérie. Celle-ci va se mettre en place suite à l’arrivé importante de cadavres de rats dans la ville. L’histoire se focalise sur plusieurs personnages : Rieux, un docteur bienveillant : le narrateur ; Tarrou, complice de Rieux ; Rambert, un journaliste avide de quitter la ville… L’épidémie se propage doucement. Au départ, seulement quelques cas sont repérés et on pense à une épidémie bénigne sans future mais peu à peu un climat de peur s’installe lorsqu’une grande partie de la population est ravagée par la Peste. Ainsi, l’état de siège est mis en place, on isole la ville et à partir de ce moment la Peste devient omniprésente : elle occupe une place importante dans la vie des habitants. Outre la force physique que la Peste engendre, elle déstabilise également la population Oranaise. Les gens restent reclus chez eux, apeurés, attristés et méfiants. Par la suite Rieux, Tarrou et Rambert se lancent dans une opération de Résistance afin de se révolter face à ce fléau, ils organisent d’intenses visites médicales, de soutien : le service sanitaire. Un an après le début de l’épidémie, le fléau régresse sans aucuns liens logiques. Un sentiment d’excitation mêlé à l’inquiétude que ne soit que temporaire se ressent alors dans la ville. La Peste semble terminée. Mais elle concentre son ultime coup sur Tarrou : l’humaniste persuadé que l’homme est bon et rationnel. Quelques temps plus tard, les portes s’ouvrent, la ville et ses habitants retrouvent leur liberté. Néanmoins, la Peste, bien que physiquement partie, marque les esprits des habitants et ne quittera pas totalement ses victimes.

Analyse :

        Dans son œuvre, Camus dénonce l’absurdité de l’homme face au Mal. Il dénonce la fatalité de celui-ci, le fait que l’on ne puisse rien faire pour empêcher sa venue, aussi aléatoire soit-elle. Camus répond ainsi, le Mal : « c’est la vie », c’est une part de l’homme, elle est omniprésente et ne fait jamais surface de manière rationnelle (d’où l’absurdité de la vie). L’auteur montre admirablement cette fatalité totale et cette impuissance face au fléau. Pour illustrer mes propos ➔ Lire l’extrait p141.

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