La Condition féminine au 18e siècle
Commentaire d'oeuvre : La Condition féminine au 18e siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Crqbu_ • 27 Décembre 2017 • Commentaire d'oeuvre • 1 011 Mots (5 Pages) • 1 202 Vues
La Condition féminine au 18e siècle
Au 18eme siècle, les philosophes des Lumières luttaient contre l’obscurantisme, le dogmatisme et le fanatisme religieux au sein d’une société dont la majeure partie était chrétienne et conservatrice des préjugés et des mythes anciens, comme celui d’Eve qui a incité Adam à manger le fruit interdit. De ce fait, le rapport homme femme est resté figé, valorisant ainsi l’homme et dégradant l’image de la femme. Cela nous amène à nous interroger sur l’impact du siècle des Lumières sur la place de la femme dans la société. Nous allons, dans un premier temps, expliquer la place accordée aux femmes dans la société du 18eme siècle. Et dans un deuxième temps, nous étudierons l'évolution de la condition féminine durant ce siècle en nous appuyons sur la célèbre femme de lettre et femme politique française, Olympe de Gouges, qui a longtemps lutté pour défendre les droits de la femme.[pic 1]
- Le statut et le rôle des femmes au 18eme siècle
En 1789, les femmes ne sont pas considérées comme de vrais individus pour les hommes. Elles devaient se contenter d'une activité domestique, extérieure à la société, et sont réduites par leur statut de mères et ménagères, comme le dit Fénelon dans son œuvre Traité de l’éducation des filles parut en 1687, « loin des fonctions sociales que certaines désirent ». L’exclusion de la femme des activités sociales en réduisant son travail aux tâches domestiques la dépourvoyait de ses libertés.
Dès son plus jeune âge, dans sa famille puis en tant qu’épouse et mère, la femme a toujours été sous la domination de l’homme, conditionné par son infériorité biologique et physique. La théorisation de ce concept à été décrit par Simone de Beauvoir dans le premier tome de son recueil Le deuxième Sexe justifiant ainsi la subordination de la femme par son infériorité anatomique.[pic 2]
De plus, au 18eme siècle, l'éducation que recevaient les femmes était très différente de celle inculquée aux hommes. Les femmes n’avaient accès qu’à l’éducation religieuse, pour connaître la Bible et ses principes moraux. L'autre partie de leur apprentissage consistait à apprendre à devenir une mère et une épouse modèle. C'est un enseignement domestique, pour pouvoir plus tard servir leur mari et leur famille.[pic 3]
Mais certaines femmes, issues de milieux privilégiées profitaient d’une éducation plus poussée. C’est alors que les salons précieux : des clubs ou les femmes se rassemblent pour débattre de sciences, de politique ou encore de littérature. C’est le début des idées révolutionnaire des femmes.
- L’évolution des droits de la femme au 18eme siècle
Au milieu du 18eme siècle, de nombreux auteurs tels que Voltaire dans Mélanges, pamphlets et œuvres polémiques (1768), Olympes de Gouges dans Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ou encore Laclos dans Les liaisons dangereuses (1782) s’intéressaient au statut des femmes dans la société. Ils répandent des idées innovatrices et révolutionnaires et exigent aux femmes une éducation correcte qui ne les ferait plus dépendre de l’homme.
Une des premières philosophes féministes Mary Wollstonecraft argumente dans son ouvrage Défense des droits de la femme (1792) qu’afin de créer une société basée sur la raison, les hommes comme les femmes doivent être traitées comme des êtres rationnels. Les femmes jouèrent un rôle important et même souvent un rôle moteur, dans le processus révolutionnaire. En effet, c’est grâce à la marche de milliers de femmes les 5 et 6 octobre 1789, qui ramena le roi à Paris et l'obligea à rectifier les décrets du 4 Août et donc à l’abolition des privilèges monarchiques. Ainsi, en 1791 Marie Olympe de Gouges, femme de lettre française devenue femme politique publia La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dans son œuvre elle met en avant l’émancipation féminine, à travers l’égalité des sexes. Olympe de Gouge a repris les droits et devoirs de La déclaration des droits de l’homme (texte officiel) en y incluant le sexe féminin, comme par exemple dans le premier Article de son ouvrage : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits » article qui souligne l’égalité des sexes nécessaire. Elle y déclare aussi " une femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ". Elle sera condamnée à la mort pour avoir soutenu les Girondins et se verra guillotinée en 1973. Elle restera dans les mémoires comme une des premières figures féministes françaises. L’année d’après, la publication du livre d'Olympe de Gouges, une loi, permettant le divorce est créée. Le divorce peut alors être prononcé par consentement des deux conjoints.[pic 4]
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