La Besace, La Fontaine

La Fontaine, « La Besace », Fables

Introduction :

Les Fables de Jean de La Fontaine sont le fruit d’un travail colossal. Elles sont composées de trois recueils et douze livres. Leur publication s’étend sur un quart de siècle (de 1668 à 1694) et leur composition sur une trentaine d’années. C’est un recueil de petits poèmes en vers libres comportant une morale.

Jean de La Fontaine (1621-1695) est une figure indissociable du Classicisme. Il utilise ses fables moralisées pour dénoncer les abus de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier végétaux et animaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées. En effet, au 17ème siècle, la littérature s’efforce d’instruire et de plaire. Fidèle à cette exigence, «La Besace » prend pour thème l’Homme et son image.

Dans un premier temps nous observerons en quoi cette fable est un choix ludique puis dans un second temps nous ferons une critique de la morale et du récit.

1. Le choix de la fable, un choix ludique :

1. Un récit enfantin :

• Personnification des animaux : « moi ? dit-il » (v9)
• Majuscules = noms propres : « Dame Baleine » (v22)
• Attribut humain : le singe a des pieds « N’ai-je pas quatre pieds » (v10)
• « Jupiter » (v1) >>> « Jupin » (v25) : c’est péjoratif = manque de respect. (référence mythologique)
• On ne sait pas où cela se passe, c’est une histoire fictive ; temps du récit : Imparfait et passé simple.

1. Un poème agréable :

• Rimes croisées
• Le poème a utilisé les trois schémas de rimes : plates, croisées et embrassées.
• Il y a des vers : Alexandrins et octosyllables = rythme pair.
• Poétique : assonances et allitérations (v19).

1. L’ironie de l’auteur :

• Ironie avec rimes croisées : « Fous » « sommes » « nous » « hommes » (v26-27-28-29)
• Critique de Jupiter : Référence au roi.
• Les Hommes sont pires que les animaux, se sont tous critiqués et sont contents d’eux : « Du reste, content d’eux : mais parmi les plus fous » (v26)

1. Critique de la morale et du récit :

1. Dans le récit, le default des animaux :

• Réactions vaniteuses du Singe, questions indignées : « Moi ? dit-il ; Pourquoi non ? » (v9)
• Le singe est l’animal qui ressemble le plus à l’Homme est dans la fable c’est le plus vaniteux. C’est lui qui commence à critiquer les autres
• Exagération : le singe est méchant est hypocrite ; « Mon frere » (v12)
• Hyperbole : ils se ventent beaucoup : « de sa forme il se loua très fort » (v15)
• Jugement : l’éléphant normalement très sage se vante tout de même, cela le rend bête à se vanter et à critiquer.
• Verbe « croire » (v13) : se prennent pour ce qu’ils ne sont pas.

1. Morale, donne la leçon du comportement vaniteux des animaux :

• Utilisation du présent de vérité générale : annonce une vérité.
• V28 : « Lynx » pour les defaults des autres et « taupes » pour soi-même.
• Métaphore : « Nous créa besaciers tous de manière » (v33) : Nous sommes tous des besaciers.

1. Critique de l’Hybris :

• L’Ours se permet de commenter les créations de Jupiter : « Glosa sur l’éléphant » (v16 + 17-18)
• Le roi tient son peuple par la peur.
• Jupiter : Louis XIV
• Animaux : Sujet soumis au roi

Conclusion :

Jean de La Fontaine rédige cette fable en tant que moraliste, c’est-à-dire qu’il émet une constatation, une observation sur les êtres humains sans pour autant être moralisateur. Lui montre l’amour propre dont sont victimes les Hommes qui sont incapables de voir leurs propres defaults.

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