LECTURE ANALYTIQUE n°9 : Notaire, scène 1, Wadji Mouawad

LECTURE ANALYTIQUE n°9 : Notaire, scène 1, Wadji Mouawad

INTRODUCTION : Wadji Mouawad né au Liban en 1968 a été nommé directeur du théâtre national de la Coline, 2ème plus grand théâtre de France le 6 avril 2016. Dramaturge, comédien, metteur en scène et auteur franco-canadien, il a écrit Incendies, le 2ème volet du quatuor LE SANG DES PROMESSES : pièces quoi traitent essentiellement de la quête des origines. Incendies est une pièce basé sur la mort de Nawal Marwan. Lors de son testament, ses deux jumeaux Jeanne et Simon, son présent chez le notaire, Hermile Lebel. Mais en plus de signer les papiers, ils ont pour mission de retrouver leur père et leur frère jusque-là inconnus pour eux. La pièce est organisée autour du voyage des enfants entre le Canada et le Liban mais aussi avec des flash-back antérieur sur la vie de Nawal. La scène que je vais étudier est la scène d’exposition. Nous allons répondre à la problématique suivante : En quoi cette scène est une scène d’exposition classique et moderne à la fois ? Dans un premier temps nous verrons que c’est une scène d’exposition puis nous nous intéresserons au personnage d’Hermile Lebel.

PLAN :

I. Scène d’exposition

a) Scène d’ouverture classique

Epoque : Très peu d’indice « autoroute » (l.4), didascalie initiale « été », « jour » → Champs lexical de la modernité (bureau, voiture, bouchon, centre magasin) = époque contemporaine.

Lieu : Didascalie initiale « bureau de notaire » → Beaucoup d’indications de lieu = importance du lieu : cabinet notarial.

Intrigue : (l.8) « malheur qui a frappé » → Personnification, rendre plus vivant la mort = donnée poétique pour éviter d’être trop direct.

Personnages : Hermile Lebel, notaire → Répétition du mot notaire = Rappel de l’horreur de la situation et fierté du notaire. Multiplicité des indices (didascalies, nom et plaquette du notaire) = Insister sur ce personnage qui va être le guide tout au long de la pièce (père symbolique).                                           La mère (morte), (l.7) « c’est votre mère qui m’a appris…oiseau » : Femme présentée par son silence et sa froideur envers ses enfants qu’elle nomme « le jumeau, la jumelle » → Présentatif « votre mère » (l.7 et 8) : anaphore qui montre l’adresse aux jumeaux = présentation gestuelle théâtrale, la mère est avant tout une amie du notaire. Pronom « elle » répété plusieurs fois pour évoquer le mutisme de la mère = insiste sur son importance pour lui.                                             Les jumeaux → Pas de nom ni de prénom, ne sont pas dans la didascalie initial mais on s’adresse à eux par de nombreux pronoms « vous » = Cela fait penser dans l’antiquité, personnage qui présentait la situation et les personnages au début de la pièce.

...