LECTURE ANALYTIQUE SPLEEN DE VERLAINE
Fiche de lecture : LECTURE ANALYTIQUE SPLEEN DE VERLAINE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Even55555 • 12 Avril 2019 • Fiche de lecture • 797 Mots (4 Pages) • 5 848 Vues
LA7 : « Spleen », Aquarelles, Romances sans paroles, Paul VERLAINE, (1874).
Introduction
Le poème étudié est extrait de la section Aquarelles, du recueil Romances sans paroles, écrit par Verlaine et parut en 1874, alors que ce dernier est captif. D’ailleurs le texte est empreint d’une part biographique importante puisqu’il a été composé alors que le poète, tourmenté et anxieux, souffrait d’un abandon sentimental. L’incertitude réside dans le fait que l’être qui lui manque reste indéterminé : nous ne savons pas s’il s’agit de sa femme Mathilde ou de son amant Arthur Rimbaud.
Nous nous demanderons comment Verlaine parvient à retranscrire son spleen, cet état d’âme qui l’étreint et le plonge dans une tristesse pesante.
Dans un premier temps, nous analyserons la présence de l’angoisse dans le poème. Puis nous nous arrêterons sur l’exacerbation/augmentation de sentiments multiples, typiques de l’état spleenétique de Verlaine.
I/ mélancolie pessimiste
Verlaine-> Poète maudit
1) un dégoût de la vie
*Les syntagmes « trop bleu », « trop doux » sont des procédés emphatiques associés à des éléments connotés positivement. Cela traduit le paradoxe verlainien et la saturation de l'auteur.
*Le lexique de l'ennui « attendre », « las » témoigne de la lassitude de l'auteur.
*Ainsi que l'interjection « hélas » mêle la lassitude et le désespoir du poète.
2) Une rythmique monotone :
*Les 6 distiques de 8 syllabes montrent le peu de variation. Le poème se déroule donc lentement, dans une tonalité de litanie. -> Le poète est enfermé.
*La presence de sons répétitifs et ennuyants peint le texte d’une impression désagréable notamment par les allitération en [t] et en [r].
*La passivité du poète, spectateur de sa saturation, accentue le caractère monotone du texte par une ponctuation neutre.
3) spleen redoutable : la peur de l'abandon transpire
*« chère... », quasi apostrophe a pour référent un être aimé indéfini : Mathilde de Manté ou Arthur Rimbaud. Cela montre l'incertitude et la désespérance. L'auteur ne sait plus où il en est.
*Les termes puissamment effrayants « crains », « fuite atroce » marque une sensation négative et pessimiste.
*Le choix du distique illustre le dilemme de Verlaine, indécis quant à l'objet de son amour. Il hésite entre Mathilde et Rimbaud, ce qui le plonge dans un vague à l'âme perceptible.
II/ installation pérenne du spleen
1) une nature morne :
*Le« houx » et le « buis » sont des plantes aux feuillages pesantes. Elle illustrent l'ancrage profond du désespoir chez le poète. Référence à Victor Hugo et son poème « Demain dès l'aube
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