L'éléphant et le rat
Commentaire de texte : L'éléphant et le rat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Markinho • 17 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 486 Mots (6 Pages) • 3 900 Vues
Introduction
Auteur, fable dans le recueil, problématique, plan
Jean de La Fontaine est un poète français du XVIIème siècle appartenant au genre du classicisme.
« Le Rat et l’Éléphant » est une fable du livre VIII de son plus grand ouvrage, les Fables, publié en 1678 dédié à Madame de Montespan.
Dans cet apologue, deux personnages animaliers personnifiant les comportements humains sont mis en avant. Un rat apercevant un éléphant partir en pèlerinage se questionne pourquoi les gens sont admiratif devant une tel pesante masse alors que lui même se trouve imposant a l’égard d’un grain.
Comment a travers ces caractères animalier, La Fontaine expose-t-il les problèmes de sa société ?
Dans un premier temps, nous analyserons comment l’auteur met en place sa critique direct vis-a-vis de la bourgeoisie française et puis dans un second temps la manière dont il critique cette fois-ci indirectement, via les animaux, la bourgeoisie française.
Commentaire linéaire :
Jean de la Fontaine commence son apologue (fables) en critiquant les bourgeois français de la manière la plus explicite.
En effet, si nous nous arrêtons sur le temps utilisé nous nous apercevons que le présent de vérité générale employé au v1 lui donne une dimension quasi-sentencieuse.
Pour le fabuliste son propos semble avoir été éprouvé par le temps.
Le bourgeois estime appartenir a une classe exceptionnel.
Cependant il s’agit la d’un regard personnel sur soi comme nous le montre le verbe pronominal « se croire » v1
1a) Cependant ce jugement est dépourvu de valeur puisqu’il ne bénéficie pas d’un regard neutre, La Fontaine nous dit que par « vanité », autrement dit par d’égout, la bourgeoisie française pense appartenir a une classe supérieure a laquelle en réalité elle n’appartient pas. Les deux vers suivant « on y fait l’homme d’importance / et l’on est souvent qu’un bourgeois » viennent justement prolonger ce constat en mettant en avant la division entre deux classes sociale. Nous constatons que ces deux vers se contredise. En effet, La Fontaine oppose la bourgeoisie et la noblesse, le groupe nominal « homme d’importance » v2 qui est mis en valeur par sa place en fin de vers vient se confronter a l’adverbe « ne » qui a une valeur restrictive dans le vers suivant. L’attention entre ces deux vers nous renvoie a deux notions très présente chez le fabuliste, l’être et le paraître, ce que l’on pense être qui s’oppose a ce que l’on est vraiment. Présent dans deux autres fables, Les obsèques de la Lionne et la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf. Les deux points a la fin du vers 3 introduisent le vers 4 « c’est proprement le mal francois » qui constitue le dernier vers de la phrase et évoque la singularité de son comportement ainsi l’adverbe « proprement », le rapprochement entre bourgeois et francois opéré par la rime en « ois » nous montre que son comportement est intimement liés a la France. Dans les vers suivants La Fontaine développe davantage son propos au sujet de ce défaut français, l’écrivain nomme ce mal, il s’agit de la « vanité » celle-ci est immédiatement dévalorisé par l’adjectif « sotte » au v5.
1b) La Fontaine va plus loin dans son étude de comportement puisqu’il va introduire un autre peuple pour mieux accentuer sa critique, ( pour mieux critiquer quelqu’un on le compare a quelqu’un d’autre ) il s’agit des Espagnols. Tout d’abord il faut se rappeler que le fabuliste sait bien que les autres peuples ont eux aussi des défaut et les Espagnols ne font pas exception a la règle. Leur orgueil est simplement différent, plus fou comme il le cite. La rime suffisante en « ière » au v5 et v6 vient précisément mettre en position ces deux types d’orgueil. Au niveau métrique si nous analysons plus précisément le v6, nous pouvons mettre en avant une opposition entre la particularité Espagnols et Françaises. L’hémistiche qui vient couper le vers a la 6ème syllabe marque une opposition entre les deux orgueils. La 1ère partie du vers, « les Espagnols sont vint », nous indique qu’il sont dans l’erreur comme les Français. Mais dans la seconde moitié d’une autre manière qui renvoie en ( sous-entendu ) a la manière des français
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