L'image du père

Culture générale & expression

Selon la psychanalyste Françoise Dolto, le père est celui qui détient la bonne parole, le savoir, il représente le guide du monde extérieur. De nos jours, le père conserve cet aspect de sa nature, mais il perd tout de même sa place au fur et à mesures des années.

En effet, l’enfant garde le père comme référent, mais en grandissant, il se forge, pense par lui-même sans réelle influence et mène des réflexions, il remet en cause, intentionnellement ou non, l’image de son père au sein de la famille.                                                                                                  

Ce phénomène se vérifie de nos jours lorsqu’un enfant, devenu adulte, n’a plus les mêmes opinions que son père sur le monde extérieur. Lorsque les opinions divergent entre père et enfant, un débat se crée entre eux, reflétant la différence générationnelle agissant depuis plusieurs générations : nos pères prennent le modèle de leurs pères afin de donner à leurs enfants une bonne éducation ; excepté que leurs enfants, souhaitent se démarquer de ce modèle et créer leurs propres conceptions de l’éducation, qu’ils pourront transmettre à leur tour.

Françoise Dolto insiste sur le fait que le père est le représentant du monde extérieur. Or, les jeunes ont tendance à s’ouvrir et à s’adapter plus facilement à ce monde qui s’offre à eux. En effet, les jeunes développent une capacité communicative, une maîtrise du savoir, d’assimilation des connaissances, de prise de position et d’initiative leur permettant de faire face au modèle transmis par leur père. Or, celui-ci souhaite garder une emprise sur l’éducation qu’il transcrit.

De nos jours, le père est plus un aide, une assistance qu’un guide pour l’enfant, le confortant dans ses décisions, l’aidant à faire face aux problèmes qui se dressent devant lui, le remettre en question quand il le faut. En effet, le père devient de ce rôle, plus ou moins à son insu, sous l’impulsion de l’enfant, voyant que la mentalité de celui-ci change. Ainsi, il a un rôle de conseiller, de guide, mais un guide respectant les choix de son enfant.                                                                          

Si le père se rapproche du modèle qu’est le père Franz Kafka, une dissociation est créée au sein du lien unissant le père et l’enfant, allant soit à l’écrasement de personnalité et un assouvissement sur l’enfant comme a subi Franz Kafka, soit une rupture, un clash s’opère entre les deux êtres, cassant complètement la relation père/enfant.

Le modèle du père que cite Françoise Dolto n’est pas dépassé, mais reste sur la corde sensible du fait de l’évolution de la société, de normes et valeurs instruites, d’évolutions sociales, économiques, technologiques, éducatives.

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