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L'ennemi - BAUDELAIRE

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Par   •  23 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  589 Mots (3 Pages)  •  3 806 Vues

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L’ENNEMI – Baudelaire

INTRO : Baudelaire poète de la modernité publie son grand recueil « Les Fleurs du mal » en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien. De même il remet au gout du jour la forme oubliée du sonnet et popularise le poème en prose. Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse se retrouve comme concept central du Spleen.

Le poème « l’ennemi » se situe dans la section « spleen et idéal » de l’œuvre. Sous la forme d’un sonnet, l’auteur nous offre sa réflexion sur un thème traditionnel de la poésie : la fuite du temps. Hésitant entre le spleen de l’instant présent et l’idéal de moments passés et futurs, Baudelaire nous fait aussi part de sa difficulté à renouveler sa création.

Comment Baudelaire transmet-il au lecteur ses doutes et ses peurs quant à l’influence du temps qui passe sur l’inspiration poétique ?

Dans un premier temps nous étudierons le caractère expressif et mystique, presque romantique, du sonnet, puis nous découvrirons qu’il constitue une métaphore de la vie du poète.

I Une complainte Romantique ?

  1. Un sonnet lyrique

On retrouve la forme traditionnelle du sonnet

= 2 quatrains + 2 tercets

= Alexandrins qui riment avec cesure à l’hémistiche

Mais originalité avec des rimes croisées  qui montrent l’opposition entre ombre et lumière dans le premier quatrain

Registre lyrique omniprésent : le poète écrit sur lui-même (« ma, mon, j’ai touché, j’ai revé, ma jeunesse »

Musicalité du poème avec des allitérations en i et en R

  1. Une souffrance tragique

Registre pathétique puissant dans le poème > ressemble à une complainte. Le poète semble enfermé dans sa solitude, absence d’autres êtres, absence de communication.

Le poète exprime le regret « ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux  orage ». Le passé est vu de manière négative > emploi de nombreuses négations

Hyperbole, ponctuation excessive pour exprimer la souffrance «  O, douleur ! »

A la fin du poème la douleur physique rejoint la douleur morale « nous ronge le cœur, du sang que nous perdons »

II Une métaphore de la vie du poète

  1. La fuite du temps

Elle se remarque déjà par la progression du poème : 1ere strophe au passé (« fut »), 2eme strophe au présent (« voila » il faut », la 3eme strophe est au futur (« nouvelles, trouveront ») la 4 e strophe est au présent de vérité générale.

Le poème montre donc la fuite du temps à travers les étapes de la vie du poète

Le temps est personnifié (« le temps mange ») ; le temps est un ennemi qui nous combat et gagne peu à peu contre l’homme (« qui nous ronge »).

  1. La métaphore du jardin

Dans les 3 premières strophes, il y a une métaphore filée : le jardin.

La progression du poème se calque sur le rythme des saisons « orages, soleils, tonnerres et pluie » = l’été ; viennent ensuite l’automne puis le printemps avec ses « fleurs nouvelles ». La météo produit des effets sur le jardin « fruits ; pelles et rateaux, terres inondées »

Ces références à la nature montrent les effets du temps > Baudelaire voit derrière le jardin et son évolution le cheminement  de la création poétique.

CONCLUSION

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