L'aveu de Phèdre à Hippolyte
Fiche : L'aveu de Phèdre à Hippolyte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mdhs37 • 5 Mai 2021 • Fiche • 1 117 Mots (5 Pages) • 606 Vues
.LECTURE LINÉAIRE 14 : L’AVEU DE PHÈDRE À THÉSÉE
Première partie : vers 1622 à 1626 : Phèdre disculpe Hippolyte
Deuxième partie : vers 1627 à 1634 : Phèdre accable Oenone
Troisième partie : vers 1635 à 1664 : La lente agonie de Phèdre
INTRODUCTION
La tragédie, puisant ses origines dans l’Antiquité, inspire les dramaturges du XVIIe siècle. Le classicisme voit l’apogée de ce genre noble grâce notamment aux prestigieux auteurs Corneille et Racine.Ce dernier, contemporain de Molière et Boileau, rayonne dans la maîtrise de l’alexandrin. Adepte du thème de la passion tragique, il écrit Phèdre en s’appuyant des pièces des auteurs latins et grecs Sénèque et Euripide.Dans son oeuvre à succès éponyme, Racine retrace le mythe de Phèdre, héroïne maudite par Aphrodite, déesse de l’amour. Cette femme, mariée au vaillant Thésée, est prise d’une passion irrémédiable pour son beau fils, le jeune Hippolyte. Son oeuvre repose sur la parole, comme le dit Barthes «Dire ou ne pas dire ? Telle est la question».Dans la dernière scène de l’acte final, Phèdre, mourante, innocente feu Hippolyte en révélant son sombre secret à Thésée. En quoi cet ultime aveu permet-il de rétablir l’ordre final ?Notre extrait se composant de trois mouvements différents, nous verrons tout d’abord que Phèdre disculpe Hippolyte, puis qu’elle accable Oenone dans un second temps. Enfin, nous nous pencherons sur sa lente agonie.
I.Phèdre disculpe Hippolyte
Phèdre s’adresse à Thésée lors d’un ultime face à face. Elle le coupe dans ses indignations au vu de sa mort imminente. -«Les moments me sont chers, écoutez-moi, Thésée.» vers 1 = impératif -> urgence. Avant l’hémistiche -> sa mort.-«C’est moi qui sur ce fils chaste et respectueux Osai jeter un oeil profane, incestueux.» vers 2/3 = •pronom personnel en tête de vers -> innocente Hippolyte. •Antithèse + Parallélisme de construction -> Phèdre / Hippolyte -> réhabilite le portrait d’Hippolyte et se rabaisse à sa malédiction•«oeil» -> thème du regard à l’origine de la passionAprès avoir innocenté Hippolyte, Phèdre rappelle sa malédiction pour se dédouaner partiellement de son amour interdit :
-«Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste» = métaphore ciel pour dieux -> malédiction. Flamme funeste -> rappel étymologie Phèdre (la brillante)Phèdre dans cette première partie s’accuse elle-même, innocente Hippolyte en rétablissant son honneur.
II.Phèdre accable Oenone
Phèdre essaie encore de se dédouaner en accusant Oenone qui était à l’origine du mensonge à l’encontre d’Hippolyte. Elle veut montrer à Thésée qu’elle n’était pas entièrement responsable, qu’il faut blâmer Oenone et sa malédiction. Cette scène finale suscite encore une fois la catharsis. -«La détestable Oenone a conduit tout le reste» = •ajd qualificatif péjoratif -> exprime désaccord de Phèdre. •Passé composé «a conduit» + cod «tout le reste» -> enchaînement tragique des évènements •Oenone à l’hémistiche -> position centrale dans le vers & l’intrigueRacine modifie le mythe originel, en chargeant Oenone de toute la culpabilité de Phèdre chez Euripide et Sénèque. Phèdre énumère les accusations à l’égard d’Oenone. En effet, celle-ci consacre 7 vers de sa tirade à feu sa nourrice : -«Elle a craint qu’Hippolyte instruit de ma fureur, Ne découvrit un feu qui lui faisait horreur» = •champ lexical du feu (flamme, fureur, feu) -> allitération en F. •Prop sub. Relative «qui lui faisait horreur» -> amour non réciproque, Hippolyte choqué -> restauration de son honneur•Champ lexical de la justice : accuser, soupçonnée, supplice, punie, vertu•Passé composé -> importance rôle d’Oenone -«La perfide abusant de ma faiblesse extrême» = •gradation termes désignant Oenone -> perfide = malveillante et vicieuse•Hyperbole «faiblesse extrême» -> incapacité face à sa passion dévorante •Participe présent -> Phèdre est victime -«S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même» = importance regard, Hippolyte en COD -> subit-«Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux A cherché dans les flots un supplice trop doux» =
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