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L'anti-héros

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Par   •  29 Septembre 2018  •  Cours  •  6 825 Mots (28 Pages)  •  714 Vues

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Ecoles et courants littéraires

XVIème siècle

Les grands Rhétoriqueurs : Clément Marot, Mellin de Saint-Gellais

L'Ecole lyonnaise : actif foyer de poésie regroupé autour de Maurice Scève. Favorise la poésie féminine dans sa ville : Louise Labé, surnommée "la Belle Cordière" rédige une poésie délicate où il est surtout question du mal d'amour.

Prépare l'apparition de la Pléiade

La Pléiade : mouvement contemporain à l'Humanisme. Souhaite plonger ses racines dans les modèles grecs et latins. Dorat est l'initiateur (helléniste) et transmettra à ses élèves le goût pour Homère, Pindare, Virgile, Horace. Ils se réunissent au collège du Coqueret à Paris. Exemple pris chez les artistes italiens aussi (Dante, Boccace, Pétrarque, l'Arioste, Bembo). Chefs de fil : Du Bellay, Ronsard, Baïf. Se nomment d'abord la "Brigade", puis rebaptisé par Ronsard "Pléiade" (en hommage aux sept poètes d'Alexandrie qui avaient pris ce nom). But :

- Contester les Grands Rhétoriqueurs et renouveau des lettres.

- Retour aux modèles antiques

- Affirmation du caractère sacré de l'inspiration poétique

- Recherches poétiques

Défense et Illustration de la langue française, Du Bellay (1549)

- Défendre la langue française qui est victime de la tutelle du latin. Enrichir le lexique

- Renoncer aux facilités gratuites

Abrégé de l'art poétique français, Ronsard

- Dignité du poète : il n'est plus un amuseur distrait, un rimailleur méprisable, mais un porte-parole des dieux investi d'une mission élevée et promis à l'immortalité

- Rôle de l'inspiration : pénètre le poète et lui donne la force de créer. A ce souffle divin s'ajoute le travail du poète. L'art complète le don de la nature par la recherche de la beauté (perfection esthétique) et l'imitation des Anciens pour les égaler, voire les surpasser.

"A la Renaissance, l'excellence d'un poète ne provient pas (du moins elle n'est pas perçue comme telle) de son originalité, mais de sa supériorité : faire comme les autres, mais mieux." Yvonne Bellenger.

Ronsard se compare à une abeille qui butine à toutes les fleurs.

Formes poétiques de la Pléiade héritent des modèles anciens ou italiens : la chanson (seul genre rescapé des formes fixes médiévales), l'épigramme, l'élégie, l'églogue. Formes nobles : ode, épopée et sonnet.

Alexandrins, mètre nouveau, imposé par Ronsard.

Règle inédite : l'alternance des rimes.

La Pléiade a voulu aussi rivaliser avec le théâtre de l'Antiquité : Jodelle a composé des tragédies et des comédies.

Thèmes : la gloire du poète, l'amour à la suite de Pétrarque, la mort (Poèmes sur la mort de Marie, Ronsard), la nature (les poètes sont pour la plupart provinciaux, nourris de paysages bucoliques (référent nostalgique pour Du Bellay, exilé urbain à Rome), la science (mystères de l'univers, variations météorologiques, visions cosmiques, astrologiques)

Les œuvres :

DU BELLAY : Défense et illustration de la langue française, L'Olive (1er recueil de sonnets français), Les Antiquités de Rome, Les Regrets

RONSARD : Les Odes, Les Amours, Les Hymnes, Les Discours, La Franciade

PONTUS DE TYARD : Les Erreurs amoureuse

JODELLE ; BAÏF

En marge de la Pléiade : poésie combattante et partisane illustrée par deux poètes protestants Agrippa d'Aubigné (Les Tragiques) et Guillaume Du Bartas et un poète catholique, Jean de Sponde.

La Pléiade va être ignorée par le siècle classique qui exige la sobriété. C'est le Romantisme qui se chargera de réhabilité le mouvement.

L'Humanisme : l'Histoire littéraire rencontre l'histoire des idées et brouille les frontières entre lettres, philosophie, arts.

Il s'agit de lettrés qui étudient les humanitatis litterae (études humaines). Il s'agit des arts qui recouvrent le trivium (grammaire, rhétorique, logique) et le quadrivium (arithmétique, astronomie, histoire, musique) --> Exalte les qualités intellectuelles de l'homme.

Se développe en Italie avec Pic de la Mirandole, Marsile Ficin (traduit et commente Homère, Platon, Plutarque, Virgile.

Les humanistes souhaitent un retour authentique aux textes. Erasme déclare : "C'est aux sources mêmes que l'on puise la pure doctrine"

Guillaume Budé et ses pairs souhaitent exhumer les manuscrits anciens, les accompagner d'annotations objectives.

Ils rêvent d'inventer un homme nouveau qui serait "la mesure de toute chose" (Protagoras). L'enseignement sera le moyen de forger les esprits. Erasme établit des principes d'éducation dans son Eloge de la folie. Rabelais dans Pantagruel ironise sur l'éducation scolastiques héritée de l'époque médiévale et souhaite former les esprits plus que remplir les mémoires. Cela sera prolongé par Montaigne dans "De l'institution des enfants" qui pose les bases d'une éducation moderne.

Rêve d'une société idéale dans Utopia de Thomas More.

RABELAIS :

- Le géant est une métaphore de l'appétit insatiable de l'idéal de la connaissance universelle

- La satire bouffonne de certaines institutions sclérosées et dangereuses comme la hiérarchie ecclésiastique, les dogmes, superstitions, la cruauté des guerres, le charlatanisme scientifique

- La recherche du bonheur, nouvel idéal situé dans une société harmonieuse et parfaite

- La promotion du rire comme manifestation de la joie de vivre

- Rénovation de la langue : imagination verbale, mélange des registres

MONTAIGNE

- Un regard sceptique

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