L'absurde dans l'Etranger de Camus
Cours : L'absurde dans l'Etranger de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Delphine Britten • 3 Septembre 2018 • Cours • 1 075 Mots (5 Pages) • 532 Vues
Séance 2 : Meursault, figure de l’Absurde
- Meursault mène une vie absurde
- Il mène une vie routinière, répétitive, comme s’il subissait sa vie et qu’elle ne conduisait à rien, n’avait pas de sens
- la routine : p. 10-34 : mange chez Céleste « comme d’habitude »
p. 55 : « j’ai bien travaillé toute la semaine »
- la vacuité, la presse, l’ennui :
I, 2, p. 34-39 : de paresse, « je me suis ennuyé »
I, 3, p. 46 : se faire inviter par Sintès pour éviter de faire la cuisine
- Il mène une vie quasi «végétative » comme s’il était le jouet passif de facteurs biologiques
Manger et boire : p. 36-39-43-82
Fumer p. 39-82
Pulsions sexuelles p. 55 « j’ai eu très envie d’elle » - p. 81 « je l’ai désirée »
Importance du sommeil : p. 18-81
Ses actions sont déterminées par ses sensations :
p. 20-21 : le mal des reins ; p. 75 la fatigue, le mal à la tête
p. 29 : diverses sensations désagréables le font être « un peu perdu »
Il est insensible aux odeurs : p. 10-18-22
Il est insensible aux bruits : p. 20 « silence pénible », p. 22 « distrait par une cloche »
Il est insensible en particulier à la chaleur et à la lumière : p. 17-18-23-27-28
Ce poids du soleil est particulièrement important (et fatal) au chapitre du Meurtre (noter la gradation sur l’ensemble du chapitre !) : p. 75, p. 83 « le jour m’a frappé comme une gifle », p. 84 « soleil écrasant », p. 88 « le soleil a glissé » sur le revolver
- Il est le jouet du temps, du hasard, de circonstances extérieures à lui
Au chapitre de l’enterrement, le temps s’écoule opaque : p. 21 « Ensuite je ne sais plus. La nuit a passé. Je me souviens qu’à un moment j’ai ouvert les yeux »
Le temps est fait d’attente, lente et longue : p. 24 et 26 « assez longtemps »
Le temps à la fois s’accélère : p. 25 « A partir de ce moment, tout est allé très vite », p. 29 « avec tant de précipitation »
p.53 « le temps passait vite » ; « la mort » est « une choses qui devait arriver un jour ou l’autre »
Concernant le meurtre, il est comme entrainé, malgré lui, et passivement, dans l’histoire des règlement de compte de Sintès.
p. 83 « je ne pensais à rien parce que j’étais à moitié endormi », « j’ai mal entendu »
p. 84 : c’est Raymond qui donne des ordres ; il ralentit le pas alors que R. va tout droit vers son type et frappe le 1er
p. 88 : il est comme pris au piège « comme si tout s’était refermé autour de nous »
Bilan : la vie de Meursault représente une conception absurde et tragique de la vie humaine. Meursault est un être balloté par des circonstances hasardeuses qui jouent sur lui. L’onomastique est intéressante : Meur-sault entre Mer (recherche du bien-être et du plaisir) – Meur et le soleil (Sault) – fatalité tragique- qui conduit à la mort (meurt-meur)
N.B : Le vieux Salamano et son chien + la petite femme automate sont aussi une autre figure de l’homme absurde
- Meursault refuse le jeu social et écoute sa « vérité »
- Il ne respecte pas les règles sociales et morales
- ne va pas rendre visite à sa mère à l’asile parce qu’elle pleure beaucoup : p. 12 (non respect du devoir familial)
- refuse de voir sa mère dans le cercueil
- fumer devant un mort « cela n’avait aucune importance » (p. 17)
- sa mère est morte et il considère que « somme toute, il n’y avait rien de changé » (p. 29)
- ne respecte pas vraiment le deuil : va se baigner le lendemain de la sépulture (p. 33)
- il ne voit pas de raison d’être dégoûté par les croûtes du vieux Salamano (p. 46) ou de condamner les agissement de Sintès, un souteneur, violent avec sa maîtresse » (p. 41-51 : « je n’en pensais rien », lorsque Sintès bat sa femme ; Marie considère que « c’est terrible », Meursault : « je n’ai rien répondu » et semble indifférent
Pour lui, il y a nivellement des valeurs morales et sociales : « tout lui est égal » :
- l’amitié : p. 47 et 52 avec Sintès
- l’amour : p. 57 avec Marie – p. 67-68
- l’engagement personnel, la prise de position : servir de témoin à Sintès « cela m’était égal » (p. 60) et il l’accepte
- la promotion sociale : pas d’ambition (p. 66) « j’ai répondu qu’on en changeait jamais de vie, qu’en tout cas toutes se valaient »
- le mariage p. 67
- Il écoute sa vérité
Il écoute ses sensations, ses besoins, ses envies, sans compromis :
- p. 12 : pas de visite à sa mère, parce qu’elle pleure
- p. 17 « comme j’aime beaucoup le café au lait, j’ai accepté »
- p. 17 : « je lui ai demandé si on pouvait éteindre unes des lampes. L’éclat de la lumière…me fatiguait »
- p. 30 : après l’enterrement, « sa joie » à l’idée de rentrer à Alger et de « dormir pendant 12heures »
- p. 32-80 : il apprécie la fraîcheur et le bien-être que lui procure l’eau
ses réponses sont souvent laconiques, sans justification : p. 11 « oui, Monsieur le directeur », p. 14 « je ne sais pas », p. 23 « j’ai dit non », p. ,34 il n’aime pas répondre aux questions, p. 57 « je lui ai répondu…que non »
Dans cette « vérité », il ne voit « pas de raison pour changer sa vie », ne se trouve « pas malheureux » (p. 67)
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