L'Invitation au voyage de Charles Baudelaire
Commentaire de texte : L'Invitation au voyage de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clacladu67 • 1 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 115 Mots (5 Pages) • 1 650 Vues
« L’invitation au voyage » de Charles Baudelaire
Introduction :
« L’invitation au voyage » se situe au cœur de la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal écrit par Charles Baudelaire en 1857. Baudelaire évoque ici un monde idéal.
Le poète invite, parle, d’une invitation à un voyage destiné aux lecteurs ou à une femme. On va se demander la nature ce voyage. Écrit par Baudelaire en 1855 et appartient au cycle dit des « amours de Marie d’Aubrin » qui est une actrice aux yeux verts rencontré en 1847 du théâtre Saint-Martin : il a vécu une brève relation mais très passionnelle.
Le titre a été inspiré à Baudelaire par l’ « Invitation À la valse » qui est un morceau d’un compositeur allemand, Weber, car c’est une musique romantique (valse= 2)
Compositeurs romantiques = sensibles
Comment Baudelaire réinterprète-t-il le motif du voyage ?
Dans un premier temps, nous allons aborder le paysage de rêve, idéalisé, ensuite nous verrons le lyrisme amoureux et après au-delà de la femme, il y a chez l’auteur une expression de bonheur et d’harmonie.
- Un paysage de rêve
- La description
Cette description est caractérisée par des éléments visuels et sensoriel : dans la première strophe se trouve « soleils mouillés »v7, « canaux »v29, « vaisseaux »v30, « soleil couchants »v35, « Champs »v 36, « ville entière »v37 et « chaude lumière »v40.
Le terme « ciel »v7 qui renvoie explicitement au vue de la peinture.
- Rythme et sonorités
Le rythme et les sonorités contribuent à donner un caractère doux et languissant au pays idéal.
Le rythme est ralenti par de nombreux enjambement qui unissent les vers courts et impairs (v2 et v3) (v5 et v6) (v7 et v11). Ces enjambements unissent les sonorités des rimes.
Les nombreuses assonances de son vocalique en « ou » en « en », « eur » et des allitérations en « s », « songe »v2, « douceur »v2 créent une musique douce et voilé qui correspondent au sens du texte en « m » v1-4-5-7 comme un murmure.
Le triple refrain très mélodique évoque une chanson, une berceuse.
- Le paysage idyllique
Le paysage est idyllique et mêle des notations descriptives évoquant la Hollande (« canaux »v29, « vaisseaux »v29, « arrivant au port »v30, « ciels brouillés »v18) à des éléments colorés et sensoriels qui font penser à l’Orient (« les senteurs de l’ambre »v ).
Le poète invite l’âme sœur à contempler des paysages « vois »v29.
Le poème crée un tableau idéal où se retrouve des éléments empruntés à une peinture hollandaise des 17e siècle et des 18e siècle, comme Vermeer et Ruysdael.
Les éléments orientaux sont sans doute empruntés aux peintures orientalisantes chère des romantiques (Delacroix).
Le mode du conditionnel renvoie une projection imaginaire au-delà du réel.
- Le lyrisme amoureux/ discours lyrique de la femme aimée
- Correspondance entre le paysage et la femme aimée
Ce poème a été inspiré par Marie Daubrin qui était considérée comme sa muse. Il s’adresse en en faisant sa compagne de voyage.
Les vers 6 à 12 établissent une correspondance entre la femme aimée et le paysage. L’apostrophe « mon enfant, ma sœur »v1 utilise dès l’ouverture les sonorités douces en « an », « eur » reprises dans la description du paysage et situe la relation avec la femme dans la douceur d’une relation idéalisée ; le paysage est splendide et apaisé, même si l’attrait sensuel éprouvé par le poète provient de la dimension mystérieuse de la femme. Ce mystère attirant se trouve exprimé dans les alliances de mots « soleils mouillés »(oxymore) et « ciels brouillés »(v7-8), qui décrivent le paysage ; à ce paysage trouble correspond l’ « éclat » (v11-12 ; qui renvoient à « soleils ») des « yeux » où se mêlent des « larmes »(qui renvoient à « brouillés » et « mouillés »).
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