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L'Albatros - Charles Baudelaire

Cours : L'Albatros - Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2016  •  Cours  •  1 065 Mots (5 Pages)  •  1 630 Vues

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L’Albatros de Baudelaire (XIXe)

Plan :

  1. L’oiseau « victime » de l’Homme

  1. Un oiseau symbole du poète en vérité

Introduction :

« L’Albatros » est un poème de Charles Baudelaire, poète symboliste du XIXe, se trouvant dans l’œuvre Les Fleurs du Mal, dans la première partie qui s’intitule Spleen et Idéal, composé en tout de 107 poèmes. Chez Baudelaire, le Spleen est ce mal-être, ce sentiment d’exil que l’on ressent lorsque l’on compare l’idéal et la réalité. Ceci est exactement de quoi parle « L’Albatros » : l’oiseau est à l’aise dans les airs, est moqué à chaque fois qu’il se trouve à terre. Cette anecdote a été inspirée à Baudelaire lors d’un voyage en bateau. Ironiquement, ce voyage devait l’amener en Inde mais a été interrompu à l’Ile Maurice.

Nous verrons dans une première partie comment les albatros sont moqués par les hommes ; puis dans une seconde partie quelle est la valeur symbolique de l’oiseau.

Développement :

Les albatros sont tournés en dérision par les hommes. Ils sont en symbiose avec le milieu marin. Les hommes d’équipages sont anonymes. En effet, puisqu’ils ne sont pas décrit.

Le second quatrain appelle la pitié du lecteur pour le pauvre oiseau qui est immobilisé au sol, avec l’adjectif « piteusement ». C’est ce qu’on appelle un registre pathétique : on cherche à provoquer l’empathie du lecteur avec le personnage. La métaphore du théâtre est poursuivie dans ce 3ème quatrain : un matelot mime l’oiseau en boitant comme dans une pièce comique. Ainsi l’albatros est comme montré du doigt par la syntaxe. La multiplication de « ! » découpe ce quatrain, c’est la seule strophe du poème ainsi construite. Cette syntaxe saccadée mime la brusquerie du traitement de l’animal, la démarche boiteuse de l’albatros est ainsi rendue par des adjectifs groupés par 2 : « maladroits et honteux », « gauche et veule », « comique et laid ».

« Le roi de l’azur », « le prince des nuées », sont des expressions ambiguës (incertaines). En effet le roi, le prince sont des personnages puissants, mais en l’occurrence, ils ne règnent que sur l’azur, les nuées. Donc, les qualités du poète se révèlent dans des choses abstraites : la recherche de la beauté, les mots, l’imagination (qui est symbolisée par les ailes de géant de l’albatros),… Les ailes de l’albatros font l’admiration de Baudelaire, qui insiste sur ce mot. Ce terme apparait 3 fois dans le poème. « Ses ailes de géant » représentent en fait, les facultés du poète qui écrit : dans une critique d’art, le Salon de 1850, Baudelaire écrit un texte sur l’imagination qu’il appelle la « reine des facultés ». C’est donc très certainement l’imagination qui est symbolisée par les ailes de géant de l’albatros.

« Qui hante la tempête ». Cette proposition illustre la conception baudelairienne de la recherche de la beauté. La beauté est toujours un peu étrange, inquiétante mystérieuse. Le poète hante donc la tempête car c’est là qu’il trouvera la matière de ses poèmes : « tempêtes » et « poètes » forment en plus dans ce vers une rime interne. Le verbe « hanter » est alors riche de sens, il signifie que le poète est à la fois présent et absent dans la poésie. Et c’est justement ce qui se passe dans ce poème : alors qu’il n’est pas mentionné durant toute l’anecdote de l’albatros, c’est bien lui qui en est le sujet principal.

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