"Albatros" Charles Baudelaire
Fiche : "Albatros" Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kkhhkkhh • 5 Mars 2022 • Fiche • 1 083 Mots (5 Pages) • 1 148 Vues
« L’Albatros », II, section Spleen et idéal, Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, 1857.
INTRODUCTION :
Présentation auteur et situation du texte :
Charles Baudelaire, poète de la modernité, publie son recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen. Notre poème est le deuxième texte de la section Spleen et idéal, poème qui apparaît dans l’édition de 1861 et pourrait avoir été écrit en 1859 en même temps que Le Voyage. Il suit le premier texte Bénédictions qui évoque l’enfance du poète. Peut-être influencé par son voyage contraint à l’île Bourbon en 1841, Charles Baudelaire évoque le thème de l’ailleurs et du voyage.
Lecture expressive puis unité (forme et thème) :
L’albatros est un poème de 16 vers composé de 4 quatrains, aux rimes successivement croisées dans les trois premières strophes, puis croisées dans la dernière pour l’œil uniquement. Le poète narre une scène de vie en mer dans laquelle des hommes tournent en dérision des albatros. L'albatros est un oiseau blanc aux grandes ailes, c'est un excellent planeur. Sa blancheur représente sa pureté.
Mouvements et problématique :
1 Le voyage des marins en compagnie des albatros (strophe 1) 2 La description méliorative et péjorative des albatros (strophe 2 et 3) 3 Oiseau et poète : le symbole (strophe 4)
Nous pourrons nous demander pourquoi le texte construit une analogie entre l’albatros et le poète.
DEVELOPPEMENT :
Mouvement 1 : Le voyage des marins en compagnie des albatros (Strophe 1)
Vers 1 et 2 : Dans cette première strophe, 2 périphrases des albatros mettent l’accent sur leur envergure et leur caractère : « vastes oiseau des mers », « Indolents compagnons de voyage ». Cependant, l’adverbe initial « Souvent » et le Complément Circonstanciel de But « pour s’amuser », annoncent que ces oiseaux sont régulièrement les jouets des « hommes d’équipage » qui font preuve de torture physique et morale.
Vers 4 : L’association de l’adjectif « amers » au nom « gouffres » indique la dangerosité des voyages, non sans évoquer une certaine grâce par la métaphore « le navire glissant ».
Cette strophe peut nous faire penser aux aventures d’Arthur Gordon Pym d’Edgar Poe nommé « Pingouins et Albatros ».
Mouvement 2 : La description méliorative et péjorative des albatros (Strophes 2 et 3)
Vers 5 et 6 : La proposition subordonnée circonstancielle de temps en : « A peine … que … » qui est un cas de subordination inverse, introduit deux faits successifs : l’oiseau mis à terre et le spectacle pitoyable.
Vers 6 : Ce spectacle pitoyable naît des antithèses entre « ces rois de l’azur » et « maladroits et honteux ».
Vers 7 : La comparaison entre les « grandes ailes blanches » et « des avirons » insiste sur l’envergure des albatros. Néanmoins un changement se produit, la légèreté avec une allitération en [L] et une assonance en [AN] devient de la lourdeur avec l’allitération en [R] et [K]. Ce changement est rendu par le contraste des sons, ce qui montre la contrainte des grandes ailes sur « les planches ».
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