L' Etranger- CAMUS
Fiche : L' Etranger- CAMUS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cla972 • 5 Avril 2018 • Fiche • 957 Mots (4 Pages) • 597 Vues
Incipit, L’étranger — Camus (1942)
Fiche BAC
Titre :
Meursault est « étranger » à son environnement et aux évènements qui se produisent dans sa vie (mort de sa mère, mariage, meurtre, condamnation…) ; il offre une vision détachée du monde
Introduction :
L’étranger, est le premier roman d’Albert Camus. Il parut en 1942, en pleine 2GM, et se place sous le courant existentialiste qu’est l’Absurde, dont les principales caractéristiques, qui sont d’exprimer l’absurdité de la condition humaine, et la distanciation des Hommes avec leur environnement, ainsi que leur ''étrangeté'', sont toutes retrouvées dans ce roman. Cela en fait une oeuvre phare de ce courant littéraire, et traduit parfaitement la philosophie de absurde de l'auteur
En quoi peut-on dire que cet incipit est déroutant ?
Axes de travail : Un incipit à la fois traditionnel et original / Un personnage principal atypique
- narration à la 1ère pers : (pdv interne) texte écrit à la manière d’un journal intime sauf que Meursault ne se dévoile pas
- phrases simples/courtes : (syntaxe = sujet + verbe + complément) ; impression qu’il parle de manière mécanique/ comme s’il écrivait un télégramme (=> premières lignes de l’extrait)
⤷ « pour ne plus avoir à parler » : montre qu’il n’aime pas communiquer => pers solitaire, asocial
⤷ absence de connecteurs logiques/termes de liaisons entre les phrases
⤷ contraste avec la situation exceptionnelle de Meursault
- éléments spatio-temp. : « Marengo […] Alger », « aujourd’hui […] deux heures » ; date et lieu de la scène très peu précis
⤷ « autobus », « militaire » : guerre d’Algérie ?
⤷ espace temps limité pour M : « hier » et « après-demain » sont les repères temporels les plus lointains
⤷ « aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas » (l.1) : il semble perdu dans le temps, n’arrive même pas à situer la mort de sa mère
⤷ le paysage n’est pas décrit lors du trajet car Meursault dort
- verbes d’action : « reçu […] prendrai […] j’arriverai » ; la majorité des verbes de l’extrait sont des verbes d’action qui sont utilisés pour décrire ce que fait M et ceux qui l’entoure
⤷ très peu de verbes de sensation, mais assez de verbes de discours
- absence de lexique psychologique : « il faisait un peu chaud » et « étourdi » sont les seules expressions qui traduisent sont ressenti, et elles sont liées à la chaleur et à l’effort physique
- paradoxe : « cette hâte, cette course […] la réverbération de la route et du ciel » (l.18-20) ; Meursault explique de façon 'développée' pourquoi il s’endort dans l’autobus tandis qu’il n’y a pas un mot pour son ressenti face à la mort de sa mère
- « aujourd’hui […] c’était peut-être hier » ; impression que la date de la mort
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