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Juste la Fin du Monde

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Par   •  5 Décembre 2021  •  Cours  •  929 Mots (4 Pages)  •  566 Vues

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Nous sommes en présence d’un extrait de la deuxième partie, scène 3, de la pièce

de théâtre, Juste la fin du monde, écrite en 1990 par Jean-Luc Lagarce. Le dramaturge

met en scène, un conflit familial avec La Mère, Louis le fils aîné, Antoine le frère de

Louis et Suzanne la cadette de la famille, ainsi que Catherine la femme d’Antoine. Dans

cette pièce, Louis revient après 12 ans d’absence pour annoncer sa mort prochaine

causée par la maladie, de ce fait, il va bouleverser l’équilibre familial et va réveiller les

souffrances de chaque membre de la famille. Ici, c’est Antoine qui prend la parole et se

livre sur tout ce qu’il ressent, ce qui n’est pas à son habitude.

En quoi le malheur de chacun peut amener à un déséquilibre familial ?

Nous verrons dans un premier temps, le manque d’affection ressenti par Antoine, et

dans un second temps, nous montrerons le soi-disant malheur de Louis.

Dans ce monologue, nous pouvons remarquer qu’Antoine fait part qu’il a été privé

de l’amour familial. En effet, dès le début, la gradation avec le pronom personnel « je »,

« Je cédais. », « Je devais céder.», « Toujours, j’ai dû céder. », nous laisse comprendre

qu’Antoine a dû se soumettre depuis l’enfance. L’anaphore du pronom personnel « je »,

de la ligne 7 à 10, nous montre également, qu’Antoine devait se priver pour faire

profiter son frère Louis. On remarque de plus, le nombre de privations qu’Antoine

subissait avec l’hyperbole de la ligne 10, « je devais faire moins de bruit, te laisser la

place, ne pas te contrarier et jouir du spectacle apaisant enfin de ta survie légèrement

prolongée. », le personnage énonce le nombre de choses qu’il devait faire pour son

frère, peu importe son confort. Selon Antoine, il n’a jamais reçu d’affection ou alors

très peu et n’en recevra pas plus aujourd’hui, « et on voulut me reprendre alors ce

qu’on ne le donnait pas, et ne me donna plus rien », ligne 42-43. Ce-dernier, emploi un

vocabulaire assez militaire, qui évoque une certaine guerre entre les deux frères, « je

t’abandonnais des parts entières », ligne 8, « ta survie légèrement prolongée » ligne 11,

« Nous nous surveillons », ligne 12.

Outre le fait qu’Antoine ne recevait pas l’affection et l’amour attendus d’un enfant, cedernier

faisait preuve de beaucoup de gentillesse, il se montrait toujours heureux,

contrairement à son frère qui soi-disant était « malheureux » , « et j’étais là, couvert

de bonté sans intérêt à ne jamais devoir me plaindre, à sourire, à jouer, à être satisfait,

comblé, tiens, le mot, comblé, alors que toi, toujours, inexplicablement, tu sais le

malheur ».

Dans ce passage, nous assimilons assez rapidement qu’apparemment Louis était

malheureux, mais d’après Antoine Louis ne jouait qu’un jeu, « et tout le monde

aujourd’hui voit ce jeu clairement »,

...

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