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Jaccottet, l'Effraie - Commentaire

Commentaire de texte : Jaccottet, l'Effraie - Commentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  1 043 Mots (5 Pages)  •  1 184 Vues

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I.


• Comme je suis / un étranger / dans notre vie : À l’étrangeté ressentie, le vers liminaire oppose le rempart d’un rythme ternaire. Comme si cela avait quelque chose de rassurant.

au début du poème le « je » au début du vers s’oppose au « notre », situé à la fin du vers, les deux semblent éloignés, séparés par « un étranger », Ici, le « notre vie » renvoie à la vie conjugale, à la vie partagée = c’est donc déjà un premier paradoxe qui indique à une certaine forme de solitude du poète.

• Je ne parle qu’à toi / avec d’étranges mots

Lui succède un vers régulier, qui donne l’illusion de susciter la figure du destinataire, placé à l’hémistiche

Attire l’attention sur le pronom personnel « Toi », interroge, on découvre au vers suivant que c’est la patrie

Sorte de paronomase entre étranger et étranger : je te parle avec les mots d’une autre langue.

le « toi » ici la patrie est présentée comme dédicatoire

Passage au futur + l’adverbe peut-être : marque une hésitation, des doutes

« je ne parle q’à toi » + utilisation d’adjectifs possessifs qui relèvent d’une presque exclusivité amoureuse entre le poète et la patrie « ma patrie », « mon printemps »

« ma ruche d’eau » : la rosée du matin : mutation de la mort en vie : l’eau sur le sol crée la métamorphose : fleurir les arbres = la jeune fille qui devient femme entre dans ce tissage : « toi, ma ruche d’eau qui tremble à la pointe du jour… »

métaphore continue printemps à nid de paille et pluie aux rameaux : printemps et rameaux et nid, et même la pluie dans une certaine mesure sont synonymes de fertilité, au renouveau mais le printemps est aussi la promesse d’un retour du soleil donc on pourrait justifier la présence de la pluie mais la voir aussi comme une antithèse face au reste du vers.

rameaux : avril, début du printemps

Ces métaphores renvoient à la nature : elle s’insère dans un certain paysage : La patrie semble fragile, elle semble avoir l’incertitude, la fragilité de ce qui commence

autonomie des images dans le poème : puissance de métamorphose : le langage semble au service d’un regard particulier sur le réel : mélange de l’intériorité et l’extériorité Merleau Ponty dans Le visible et l’invisible dit que nous sommes dans un monde qui nous habite, figure du chiasme dans les images que nous proposent les artistes. Il parle d’un « logos du monde sensible, qui est auto-dévoilement, auto-expression de l’être même » : immédiat et médiation du discours poétique

Tirets : le tiret contribue à communiquer au lecteur une impression d’oralité + allitérations et assonances

II.

• Ici la parenthèse induit un rythme brisé : nous l’avons vu, dimension orale du texte : rythmé avec les alexandrins (qui témoignent d’un respect scrupuleux porté à l’observance de règles contraignantes (alternance rimes féminines et masculines) : je ne « parle » qu’à toi + mais rythme brisé par la parenthèse = les écarts se remarquent quand la forme est régulière

• Ici la parenthèse est ce procédé stylistique consistant à insérer dans le corps

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