Introduction Anthologie La Mort

Dans cette anthologie le thème choisi est celui de la mort. Bien que cela puisse paraître macabre voir même déplacé d’en parler, elle est présente au quotidien dans notre vie : journaux, télévision, livres… car la mort est l’un des cycles les plus mystérieux de la vie et aussi le dernier. En effet, la mort est une réalité qui nous rattrape tous à un moment ou un autre, nous sommes tous concernés par celle-ci, et même les plus grands des poètes y ont pensé.

La mort est d’abord effrayante. Elle correspond à un moment de notre vie que nous devrons affronter tout en sachant qu’il faudra perdre contre elle. Charles Baudelaire l’a bien compris, puisque dans son poème « l’horloge », il nous décrit la mort comme un mécanisme immuable et toujours gagnant, rappelant terriblement à chaque instant l’homme à la triste réalité de son existence. Ce poème nous montre à quel point la mort nous obsède car elle est une éternelle patiente.

Cependant, Baudelaire nous montre que tout n’est pas fini après la mort. A travers « La mort des amants », il nous conte l’histoire de ce couple qui, s’unissant dans le plaisir, se retrouve finalement au paradis. Le poète croit donc à une vie après la mort, il donne l’espoir qu’un jour les êtres qui se sont aimés se retrouveront comme sur la Terre

Baudelaire, du fait de son obsession de la mort, va jusqu’à imaginer sa propre sépulture. En effet, dans « Le Mort Joyeux », il l'idéalise. il pourra "s'étaler" et "dormir" dans les profondeurs de la fosse qu'il aura lui même creusée. Pourtant, il semble ensuite revenir à la réalité. Il refuse les conventions et la religion. Baudelaire ne recherche pas la pitié, mais décide au contraire de s'offrir en pâture. Il veut mourir en martyre. Il va même jusqu’à ce comparer à un animal. Il va retrouver les vers, symbole même de la putréfaction du corps. Il exprime un profond sentiment de solitude La mort est devenue essentielle. Baudelaire a imaginé la fin la plus tragique possible, pourtant il doute.

Après sa mort, Baudelaire va dans « Une Martyre », décrire la mort, ou plutôt l’agonie, d’une femme. Elle est en train de se vider de son sang, dans son lit, et Baudelaire va pourtant décrire dans la majeur partie du poème le corps de la femme, son passée, sa vie.    Il se pose des questions sur cette femmes et à cette femme.

Mais à travers la mort, il y a une étape que nous subirons inévitablement : La souffrance. Dans « La Fin De La Journée », Baudelaire exprime sa souffrance, sa haine à l’égard du jour et son impatience face à la nuit. Il n’attend que la mort. Cependant, la forme est paradoxale au fond.  En effet, celle-ci invoque la légèreté en opposition avec la souffrance.

Baudelaire va aussi lier une de ses plus grande obsessions à celle de la mort : Le temps. Et justement, « Le Voyage » conte la tentative de l'homme d'échapper au temps, qui passe, beaucoup trop vite. Or cette tentative s'avère décevante, et marquée par l’échec. La mort devient alors la seul, l’ultime échappatoire du temps.

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