Incipit de "Coco"

Exercice : montrer que l’incipit de « Coco » est une réécriture de la parabole du Jardin d’Eden

L’incipit de « Coco » ressemble à une réécriture de la parabole du Jardin d’Eden pour plusieurs raisons.

On remarque que dans la description de la ferme on trouve « des pommiers trapus » (l.6). Il y a aussi des pommiers dans la parabole du jardin d’Eden. C’est l’arbre qui symbolise la connaissance du bien et du mal. Dieu à interdit Adam et Eve, le premier homme et la première femme, de manger ses pommes sous peine de mourir.

Ce passage de la Bible se passe dans un endroit paradisiaque où les animaux vivent en paix. Dans la description de la ferme on remarque que cette dernière est décrite de façon utopique. La ferme est « la plus vaste, la plus opulente, et la plus ordonnée de la contrée » (l.3). Tous les occupants de la ferme vivent aussi en harmonie. « Chaque midi, maîtres, valet et servantes prennent place autour de la longue table de cuisine où fume la soupe » (l.11). Les bêtes sont « grasses, soignées et propres » (l.15) et elles vivent en harmonie. Elles ne se mangent pas entre elles tout comme dans la parabole du Jardin d’Eden.

Le Jardin d’Eden a été bâti par Dieu et est surveillé par ce dernier. Dieu est omniscient et omnipotent. Dans l’incipit de « Coco » maître Lucas joue ce rôle. Il « veille sur tout et pense à tout » (l.17). La ferme est donc sous la vigilance de maître Lucas qui peut nous faire penser à Dieu.

Dans l’incipit de « Coco » on remarque que Coco un vieux cheval blanc est martyrisé par Zidore un jeune valet. Coco est perçu comme la victime et est donc le gentil de l’histoire. Zidore quant à lui est le méchant de l’histoire. Dans la Bible, les gentils sont tristes comme les anges qui peuvent ressembler à Zidore. Les méchants sont roux dans la Bible comme Eve qui prend une pomme du pommier interdit ou Caïn qui tue son frère Abel. Eve ressemble donc à Zidore qui est lui aussi « coiffé de cheveux roux » (l.36).

En conclusion on peut dire que l’incipit de « Coco » est une réécriture de la parabole du Jardin d’Eden.

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