Grand Siècle
Commentaire de texte : Grand Siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Younes Salmi • 1 Février 2016 • Commentaire de texte • 1 195 Mots (5 Pages) • 1 102 Vues
Le XVII ème siècle est appelé le Grand Siècle car c'est durant ce siècle que le roi Soleil, le roi
absolu Louis XIV a régné la plus grande partie de son règne. Durant ce siècle un personnage
important vu le jour. Cette personne est Paul Scarron, un grand auteur du XVII ème siècle. On dit
qu'il est le représentant du genre burlesque dans la comédie du XVII ème siècle. Scarron n'est pas
spécialement inscrit dans un mouvement littéraire. On dit qu'il est hors mouvement littéraire. Il est
aussi l'ennemi juré de Cyrano de Bergerac. Ils s'étaient même échangés des lettres pas très
courtoise. Paul Scarron est l'auteur d'une magnifique œuvre intitulé Le Roman Comique. Cette
œuvre majeur de Scarron paru en 1651. Dans cet extrait du Roman Comique, Scarron décrit le scène
de la rencontre entre Le Destin, un des personnages principaux, et Madame Bouvillon. Cette scène
se passe de façon très spécial. Au cours de ce commentaire, nous nous demanderons comment
Scarron s'y prend pour évoquer le désir de La Bouvillon. Nous verrons dans un premier temps les
jeux de l'amour. Puis dans un deuxième temps nous étudierons la voracité féminine. Et enfin dans
un troisième temps nous explorerons la jubilation du narrateur.
Le jeu de séduction de la Bouvillon est comparé à une « bataille» (l.15). Cette métaphore est
filée avec les verbes :« combattre ou se rendre » (l. 24.25). Cette image relève du registre épique,
registre ici détourné pour évoquer une réalité prosaïque: il s’agit donc d’un registre héroï-comique.
Le décor, permet d’isoler les deux personnages. Le Destin se retrouve prisonnier de la
Bouvillon, dans un espace clos qui représente symboliquement l’emprise de cette femme sur le
héros. En effet, c’est elle qui ferme le verrou « la Bouvillon en l'allant fermer le verrou »(l.11),
symbole aux connotations sexuelles à cette époque. La porte a une fonction dramatique. Sa
fermeture annonce le début de la scène de séduction et c’est à la porte que Ragotin vient frapper,
mettant fin à cette scène.
Le corps a un rôle important dans ce texte, il en est donné une description précise, à la fois
sensuelle et peu flatteuse, comme le montrent les termes péjoratifs : « gros visage » (l. 14) et «
grosse sensuelle » (l. 16). Le narrateur décrit avec jubilation l’anatomie féminine en la grossissant
de manière grotesque, en parlant des « dix livres de tétons » (l. 17). Le corps est le lieu du désir,
comme le prouvent la rougeur de la Bouvillon (l. 18) et la « démangeaison » (l.22) provoquée par
une « petite bête» (l.22). Les deux personnages se touchent puisque Le Destin finit par « tâter les
flancs » (l. 23.24) de cette femme. Ainsi, Scarron s’amuse à décrire avec exagération un
comportement qui va à l’encontre des règles de bienséance.
On peut comparer ce texte narratif à une scène de théâtre pour plusieurs raisons.Tout d'abord
les dialogues au discours direct rappellent ceux d’une scène théâtrale (l 3 à 13). Puis l’épisode est
délimité par la sortie d’un personnage, la servante, et l’arrivée d’un autre, Ragotin, comme dans une
scène théâtrale. Et enfin le lieu unique et clos de cette scène peut faire penser à un décor, de théâtre.
Scarron nous montre ici que les personnages jouent plusieurs jeux d'amour. Tout d'abord un jeu
de séductions mené par la Bouvillon mais aussi le jeu de comédien dans un pièce de théâtre.
La première étape de la tentative de séduction de la Bouvillon consiste à faire asseoir Le
Destin au pied d’un lit, auprès d’elle (l. 1-2). Puis, après la sortie des servantes, le dialogue permet
à la Bouvillon de séduire Le Destin par des sous-entendus . Après avoir elle-même verrouillé la
porte (l.11), elle approche son visage du Destin (l. 14). La tentative de séduction devient explicite
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