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Fin de partie ouverture - lecture analytique

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Par   •  30 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  2 048 Mots (9 Pages)  •  794 Vues

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C'est en 1924, avec son Manifeste du surréalisme qu'André Breton initie un nouveau

mouvement artistique. Ce dernier a pour but d'utiliser le potentiel créatif du psychisme humain dans le

but de créer des oeuvres d'art totalement iconoclastes.

D'ailleurs Samuel Beckett s'en est énormément inspiré, c'est pourquoi on retrouve certains apsect de

ce courant dans ses créations. Mais ce dernier, traumatisé par la violence des deux conflits mondiau,

décide d'y donner une dimmension bien plus grave et plus pessimiste .

Ainsi cette dimmension absurde "défaitiste" s'incarne dans des personnages tels que clov et hamm de

Fin de partie (1957). Dans la scène d'exposition de cette pièce, les deux protagonistes nous sont

introduits dans un lieu complètement anonyme et clos.

I- UNE SCÈNE D'OUVERTURE PARADOXALE

A/ UN CADRE SPATIO-TEMPOREL FLOU

I- Huis clos

• l'intrigue se situe dans une pièce close -> champs lexical de l'enfermement et décor

minimaliste/inexistant presque (pas de meubles)

• "je regarderai le mur" (10) -> futur simple évoquant perspective réduite/ennui

• "trois mètres sur trois mètres sur trois metres" = rythme ternaire provoque un sentiment

d'encerclement / recommencement

II- Le refuge

• mais semblent s'y conforter : ils se sont appropriés cet espace "ma cuisine" (6) ( presque affectif ).

"dans le refuge aussi" (44) synonyme de sécurité .

• L'adverbe (?) "Aussi" marque la réclusion des personnage dans ce refuge. => SORTE DE BUNKER

utilisé pour s'isoler/échapper/se préserver de qqch

• il n'y a qu'une indication de temps "autrefois"(29) => évocation d'un temps révolu, d'une période

antérieure (notion de changement et de rupture avec le passé)

B/ INTRODUCTION DE L'ACTION DOUTEUSE

1. Personnages à l'allure curieuse

• Deux personnages introduits sur la scène mais sur les deux personnages , un seul est nommé (Pas

d'infos supplémentaire sur l'identité des persos que ce nom là )

• On a cependant une description visuelle de Ham (sorte d'attributs représentant potentiellement sa

personnalité):

- mouchoir taché de sang (16)

-lunettes noires (17)

-Teint rouge (18

-robe de chambre (25)

-- Sifflet

- fauteuil roulant = handicap, paralysie

(Ici on retrouve l'enfermement évoqué précédemment)

2. Un début “In medias res”

• Dans cette scène là, les deux protagonistes ne dialoguent qu'une fois (pour se disputer) => 0

informations explicite. Par ailleurs aucun intrigue n'est amorcée pour le moment

Une certaine universalité s'en dégage ?

Donc ce n’est pas une scène d'exposition complète et conventionnelle car il nous manque des

informations. Toutefois le spectateur attentif peut parvenir à une compréhension de l'intrigue par une

fine analyse de cette première scène in medias res. (En gros 0 explicite, tout en implicite ou presque)

Ainsi peut on en deviner les rapports qui se dessinent

II- PERSONNAGES ICONOCLASTES

A/ PSYCHOLOGIQUE ET RAPPORT SOCIAUX

1. Ham

• apparence inspirant la méfiance : mouchoir tacheté de sang.

• Semble vivre cloîtré (l'enfermement est naturel pour lui) -> fauteuil/lunette (privé de tout

contact avec la réalité) + robe de chambre = il ne prends pas la peine d'être habillé

autrement parce qu'il reste enfermé.

• animé d'un fort désir de vengence il apparaît alors comme malfaisant dans une certaine

mesure “

"Souffrent"(33)/"souffrances se valent"(35)

+ verbe de volonté "je veux" -> a pour dessein de causer du tord

• Mais dans un certain sens il déplore sa condition "misère plus haute que la mienne" (comparaison

met l'accents sur sa souffrance personnelle)

=> semble animé d'une rancoeur qu'il veut évacuer par une certaine violence (et donc semble

"dangereux")

2. Clov

• semble nerveux, comme s'il redoutait quelqu'un

-> Tournure impersonnelle "on ne peut plus me punir"(5) ou "qu'il me siffle" = ne nomme pas

-> répétition de termes

"Siffle" ×2 (8/11)

"Trois mètres sur 3m sur 3m" (qu'il dirait comme pour se rassurer)

-> "punir"(5) voc. Enfantin, transcrit sa peur

...

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