Fiche procédés littéraires
Guide pratique : Fiche procédés littéraires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ines OU • 4 Mai 2022 • Guide pratique • 3 024 Mots (13 Pages) • 1 417 Vues
Fiche procédés littéraire 2022 Ines OUESLATI
LES PROCEDES LITTERAIRES
Définition : on appelle procédés les moyens stylistiques que peut utiliser un écrivain pour élaborer son texte et pour produire un effet quelconque sur son lecteur. Les procédés sont donc nombreux et variés et on ne saurait les limiter aux figures de style. Leur analyse (c’est-à-dire celle des effets produits ou recherchés) est fondamentalement liée au texte dans lequel ils sont employés.
J’ai rajouté en orange des notes qui sont plus des indications, des points à ne pas oublier quand on utilise les différents procédés. A quoi ça sert et comment les utiliser ?
• Les champs lexicaux
Attention à ne pas surinterpéter. Il faut au moins 3 termes minimum pour constituer un champ lexical. Ne pas confondre avec les « topos » ou thèmes (amour, description…). Un champ lexical permet d’expliquer l’effet de l’auteur par le vocabulaire choisi. Champ lexical de la violence par exemple : « battre », « frapper », « armes » etc…
• Les pronoms :
- pronoms personnels (je / tu / il/ elle / nous / vous / ils / elles ; me / te / le / lui…)
- pronom personnel indéfini : on
- pronoms indéfinis (l’un/l’autre/certains/tous…)
Ces pronoms peuvent dire beaucoup pendant ton analyse. Le choix des mots n’est jamais anodin. Si un auteur utilise le terme « tous », qui désigne-t-il ? Analyser ce genre de procédé va permettre de comprendre les enjeux des personnages. Est-ce la foule ? Est-ce sa famille ? Ami.e.s ? Ennemi.e.s ?
• Les déterminants possessifs (mon/ma/mes ; ton/ta…)
Ces déterminants sont essentiels car ils désignent les rapports qui existent entre les personnages. « Ma tante Shirine » : on comprendra tout de suite les liens entre le narrateur et Shirine. « C’est ma trousse, ça ». Ici, le déterminant permet de montrer la possessivité. Si nous sommes dans un CONTEXTE particulier, de tension, par exemple, le déterminant peut exprimer l’agressivité ou l’affirmation de la possessivité. Faites attention. Toujours, pose toi la question, POURQUOI ? Pourquoi l’auteur utilise-t-il « son » plutôt que « le » ou « un ». REVISE la nature des mots pour avoir bien en tête les effets produits.
• Les formules impersonnelles (il pleut, il est temps de partir etc…).
• Les déterminants :
- articles (définis :le/la/les ; indéfinis : un/une/des)
- déterminants numéraux (un/deux/trois…)
- déterminants démonstratifs (ce/cet/cette/ces)
Même chose que pour les déterminants possessifs. Il est primordial de les connaître. Je ne dis pas la même chose si je dis « Une tasse »/ « La tasse » / « Ma tasse ». Le premier, indéfini, nous fait comprendre qu’il s’agit, ou de la première occurrence de l’objet, ou bien qu’il n’est pas d’une grande importance. Alors que le deuxième article, ‘la’ veut dire que l’objet est connu, important, valorisé.
Exemple : les titres d’ouvrages jouent sur les déterminants. Une Vie de Maupassant. Ici, l’article indéfini permet de faire de la vie qu’il décrit un enjeu commun. C’est la vie de tout le monde, de la majorité qu’il décrit. Les Misérables de Victor Hugo. Ici, au contraire, l’auteur veut nous montrer la particularité de ses personnages. Si ces deux romans ont vocation à toucher le lecteur, ils ne sont pas présentés de la même façon. COMMUN/UNIVERSEL VS PARTICULIER/UNIQUE
• Les verbes :
- verbes d’action
- verbes de parole
- verbes de sentiment
- verbes d’état…
Si l’auteur n’utilise que des verbes d’action, on comprend que le protagoniste est en train d’agir (oui, ça semble bête, mais c’est important de s’en rendre compte ». Parfois, il n’est pas toujours utile de l’expliquer, mais tous ces outils sont aussi des outils pour t’aider à comprendre le texte.
• Les modes verbaux
- l' indicatif présente l'action comme réelle;
- le conditionnel présente l'action comme éventuelle;
- l' impératif présente l'action comme un ordre;
- le subjonctif présente l'action comme désirée, envisagée ou douteuse;
- l' infinitif dit, sans plus, ce qu'est cette action;
- le participe exprime l'action comme le ferait un adjectif;
- le gérondif indique une circonstance (c'est la forme adverbiale du verbe).
L'indicatif, le conditionnel, l'impératif et le subjonctif sont des modes personnels, c'est-à-dire qu'ils admettent la distinction des personnes grammaticales (je, tu, les hommes...).
Si la question des modes est en réalité plus complexe (certaines personnes estiment qu’il n’y a que 6 modes, d’autres, deux), ceci est une façon simplifiée de vous faire comprendre les modes. Retiens surtout que l’usage du subjonctif =/= de l’usage de l’indicatif. Lorsque tu vois du subjonctif dans un texte, arrête et réfléchis. POURQUOI l’auteur utilise-t-il du subjonctif. Pour pouvoir utiliser ces effets, il faut bien entendu connaître PAR CŒUR les conjugaisons. Si tu as un doute, révise ABSOLUMENT les conjugaisons, les temps et les modes.
• Les temps verbaux de l’indicatif
Ici, ce n’est pas très compliqué. Est-ce que c’est du futur ? Est-ce que c’est du passé ? Si c’est du passé simple quelle différence avec l’imparfait ? Pareil, il faut connaître sur le bout des doigts tes conjugaisons.
• Les niveaux de langue
Est-ce un niveau soutenu ? Populaire ? Le niveau de langue est essentiel dans un texte. Il permet de nous apprendre énormément de choses. Le contexte historique par exemple. En effet, on n’écrit pas de la même façon au XVIe siècle sous Louis XIV ou au XIXe siècle sous Napoléon. On ne dit pas les mêmes choses, le vocabulaire évolue. Louis Ferdinand Céline et Emile Zola auront pour point commun d’utiliser le langage du peuple, d’écrire les dialogues comme ils étaient parlés. D’autres sont dans la recherche purement littéraire, la beauté de l’art et des mots, comme Baudelaire ; Mallarmé ou Ronsard.
...