Entrainement à la dissertation
Fiche : Entrainement à la dissertation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rim.yahia • 12 Décembre 2019 • Fiche • 1 390 Mots (6 Pages) • 647 Vues
Les poètes sont-ils « des hommes comme les autres », comme l’écrit Paul ELUARD ?
- Un homme comme les autres
- État civil/ caractère = qualités/défauts + famille
- Lyrisme personnel = universalité avec les mêmes sentiments et émotions
- Même expérience de la vie : événements heureux/malheureux
- Victor Hugo = un être d’exception
- Déchiffre le monde
- Son écriture pour célébrer le monde
- Son engagement ; il ose aller contre son temps avec une pensée moderne
Les poètes sont des artistes qui se distinguent des autres. A travers le poème, ils parviennent à exprimer leurs propres sentiments et émotions et par différents procédés, le lecteur peut s’identifier à eux : c’est l’universalité. Parmi ces poètes, Victor Hugo en est un. Son recueil poétique, les Contemplations, publié en 1856, fait ressortir ces nombreuses caractéristiques. Nous nous interrogeons alors si Victor Hugo est un homme comme les autres. Nous verrons dans un premier temps, que ce dernier est en effet un homme comme les autres puis dans un second temps, qu’il est néanmoins aussi un être d’exception.
Certes, au premier abord, le poète est un homme comme les autres.
Premièrement, le poète éprouve des sentiments et des souffrances universels qui sont traduits dans les poèmes par le lyrisme personnel. Ce retour sur une joie ou une épreuve personnelle donne aux poètes l’occasion de rendre compte de leurs sentiments intimes. En effet, Les poètes utilisent souvent le « je » en tête de leurs poèmes. Par exemple, le poète peut exprimer sa douleur de la mort, de la séparation ou encore de la fuite du temps. Cette opposition entre la vie et la mort, la jeunesse et la mort est flagrante dans la préface des Contemplations de Hugo : « berceau / cercueil « (l.14-15) ; « laissant derrière lui la jeunesse « (l. 15), « sacrifice « (l.28), « deuil « (l.34), « mort « (34), « perte des êtres chers « (34), « tombeau « (37),« Quel deuil ? Le vrai, l’unique : la mort, la perte des êtres chers ». Le poète peut aussi éprouver le sentiment amoureux et le désir pour les femmes. On peut prendre l’exemple de Victor Hugo avec ses nombreuses expériences amoureuses décrites dans Les contemplations notamment le poème « Vielle chanson du jeune de temps » du livre I « Aurore » où il nous décrit l’une de ses rencontres amoureuses avec un jeune fille plus âgée que lui : Rose. Il exprime notamment son regret de ne pas l’avoir invité à l’amour en raison de sa naïveté et son manque d’expérience. Les poètes ressentent les mêmes émotions que les autres hommes ils peuvent perdre un être cher, être quittés ou au contraire être heureux, optimistes, cependant leurs émotions sont traduites par des vers.
Ensuite, le poète possède un État civil, une famille, des qualités et des défauts. Avant toute chose, Victor Hugo possède une identité, sans oublier que c’est un père de famille et un mari aussi. Il a sa propre personnalité ; c’est un homme connu comme étant déterminé, optimiste, combatif, émotif, drôle, un vrai amoureux de la vie. Néanmoins, il s’avère qu’il est aussi médiocre, égoïste et possessif.
Enfin, les poètes peuvent vivre des expériences communes à tous dans leur vie quotidienne ; jalonnées d’événement heureux et malheureux. Victor Hugo, dans la préface de son recueil Les Contemplations, le met en avant en disant : « Ah ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. » Évidemment, Victor Hugo avait perdu sa fille tant aimée et ce fut une perte effroyable pour lui qui marqua particulièrement sa vie. Il lui consacre le recueil poétique des contemplations et en particulier le livre 4 Pauca mea (quelques mots pour ma fille). Le poème « Je fus comme fou... » en est un bon exemple ; il raconte la mort de sa fille Léopoldine et les moments qu’il a vécus dans les jours qui ont suivi : « Oh ! je fus comme fou dans le premier moment, / Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement. / [...] Je voulais me briser le front sur le pavé ; / Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, / Je fixais mes regards sur cette chose horrible... ». On conçoit sa profonde et inconsolable douleur, son désespoir, sa mélancolie et voire même sa révolte face à l’injustice de la vie qui prend des êtres chers. Par le biais de l’écriture, les poètes peuvent surmonter ces nombreuses étapes de la vie.
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