En quoi la littérature permet de nourrir une réflexion sur l'homme ?
Dissertation : En quoi la littérature permet de nourrir une réflexion sur l'homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Grisk • 22 Avril 2017 • Dissertation • 2 313 Mots (10 Pages) • 1 677 Vues
MARTEVILLE
Gauthier PSII
Dissertation de français
Depuis la nuit des temps, l’Homme et la Nature sont étroitement liés, l’Homme fut et reste époustouflé par la Nature, ce fut même l’origine des religions, chaque partie de la Nature devint une divinité. Aujourd’hui, les scientifiques cherchent quelle taille représente l’Homme dans l’immensité de l’Univers. Cependant, la question que les philosophes et écrivains se posèrent et se posent toujours, traite de la place de l’Homme dans la Nature. Blaise Pascal, immense écrivain et célèbre philosophe du XVIIe siècle, écrit dans Les Pensées, essai regroupant tous ses papiers retrouvés après sa mort. Il écrit « Car enfin, qu’est ce qu’un homme dans la Nature ? » Cette question nous ramène à la place de l’Homme dans la Nature. Nous verrons en quoi la littérature permet, à travers ses genres et ses stratégies argumentatives, de nourrir une réflexion sur l’Homme
Dans une première partie, nous verrons la fragilité que représente l’Homme, dans une deuxième partie, nous verrons les différents points de vue quant à la question de savoir si l’Homme est bon ou mauvais, et enfin dans une dernière partie, nous verrons les formes du bonheur s’il existe.
Dans un premier lieu, La fragilité de l’Homme est souvent exprimé par les auteurs dans les tous les genres.
Tout d’abord, la fragilité de l’Homme face à la Nature peut se traduire par la misère. En effet, elle est souvent synonyme de famine, de froid et de maladie où l’homme est faible et vulnérable face à la nature. Cette idée est l’une des caractéristiques du réalisme et du naturalisme. On la retrouve dans le roman Germinal d’Emile Zola, immense auteur et chef de file des naturalistes. Tout au long du roman, Zola décrit pathétiquement la misère s’agrandissant à cause de la grève mais dès le début, les mineurs ont déjà du mal à « joindre les deux bouts », à nourrir toute la famille. La viande se fait rare, les repas sont composés de pains et de soupe de légume cultivés dans leur jardin. La nourriture est donc pauvre en quantité. La grève menée par Etienne Lantier ne fait qu’accroître la misère des mineurs car ils n’ont plus de quoi se chauffer. Le ravage du charbon respiré ne vient que dégrader la santé des mineurs et des habitants de Montsoux. Cette faiblesse est montrée par Zola avec la mort.
Ensuite, la Nature peut reprendre ses droits, effacer ce que l’homme a bâti.
En effet, dans le « Poème sur le désastre de Lisbonne », Voltaire, l’auteur montre l’impuissance de l’homme face aux forces de la Nature lors du tremblement de terre à Lisbonne. En effet, Voltaire décrit les ravages « ces ruines affreuses » et aussi les morts qui ne pouvaient pas se défendre. Voltaire reprend ce désastre dans le chapitre VI de Candide, chef d’œuvre d’humour et conte philosophique du XVIII.
De même, Victor Hugo, écrivain français étant considéré comme l’un des plus importants écrivains de la langue française, dans « le chant des crépuscules » publié en 1830, décrit de manière horrible l’éruption volcanique du Vésuve en l’an 79 dans laquelle la cité de Pompéi fut ensevelit. Hugo utilise de nombreuses interjections épiques « chaos prodigieux ! » afin de décrire l’horreur du magma en fusion s’écoulant dans la cité. De plus, la Nature est présentée comme un monstre « la terre revomit des maisons disparues ».
Enfin, l’homme peut être influençable. Son esprit présente une faiblesse quant à la prise de décisions avec la force coercitive des autres individus sur lui. En effet, on peut le voir dans le roman La Vague de Todd Strasser, écrivain américain, dans lequel l’auteur met en scène un professeur d’histoire, qui fait une expérience sur ses élèves pour leur enseigner le pouvoir par la force, les régimes totalitaires. Son expérience consiste à montrer aux élèves comment un régime totalitaire se met en place dans la société. Il décide de créer un mouvement solidaire, dans lequel les élèves renforcent eux-mêmes la puissance de ce groupe solidaire. A la fin du livre, ce groupe solidaire se transforme vite en véritable état totalitaire. L’expérience du professeur sur ses élèves a porté ses fruits, cela montre au lecteur que l’homme peut être très facilement influençable et ainsi suivre des idées qui ne sont les siennes.
Cela peu nous amener à nous demander si l’homme est bon ou s’il est mauvais.
Tout d’abord, beaucoup de philosophes pensent est bon, cette idée est celle de l’humanisme, mouvement d’idées qui culmina en Europe au XVIe siècle, dans lequel la personne humaine est placée au dessus de toute autre chose. L’humanisme naquît en Italie au XIVe siècle mais arriva en France qu’au XVIe siècle avec notamment les poètes de la Pléiade. Rabelais écrivain humaniste français de la Renaissance, dans son œuvre Gargentua au chapitre cinquante cinq, l’Abbaye de Thélème propose un idéal de société ordonnée agencé par les habitants eux-mêmes « fays ce que voudras ». L’auteur prône, en utilisant l’utopie dans ce chapitre l’éducation complète de l’enfant et, à travers le libre-arbitre, montre que l’homme est capable de devenir bon par lui-même. En effet, les habitants sont compétant dans tous les domaines comme les langues, etc.
Du Bellay, poète de la Pléiade, humaniste lui aussi, dans son poème « heureux qui comme Ulysse », fait apparaître les idées de l’humaniste, dans lesquelles l’homme est bon et est au dessus de tout. En effet, les références mythologiques présentes dans ce poème évoquent la grandeur de la cité romaine « Mont Palatin », « Tibre Latin » comme pour rappeler que l’homme peut fonder un empire puissant montrant la bonté et la supériorité de l’homme.
Les auteurs peuvent montrer les défauts de l’homme, qu’il est mauvais.
En effet, Voltaire, dans le chapitre XIX de Candide , où il présente « le nègre de Surinam » dans un état déplorable, il lui manque une main, qu’il a perdu lors de l’utilisation d’un moulin, et il lui manque une jambe, lorsque les esclaves tentent de s’enfuir, leur maître avaient la coutume de leur couper une jambe. De plus, il juxtapose les descriptions vestimentaires et la description physique démontre la banalité de la vie humaine dénoncée par l’auteur. Certains auteurs pensent que l’homme est « né pour faire la guerre ». On peut le voir dans « Le Mal » de Rimbaud où le poète traite des rois faisant la guerre par l’intermédiaire des soldats dont la vie ne semble ne pas avoir d’importance. On peut aussi le voir dans le chapitre III de Candide, les hommes justifient leurs actes barbares. En effet, la religion à travers le « Te Deum » laisse passer la violence de la guerre. Elle est de plus légale vis-à-vis de la justice « selon les lois du droit public ».
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