En quoi Don Juan est-il libertin ?

En quoi Don Juan est-il libertin ?

Le libertinage Religieux

Dom Juan à un esprit cartésien : «je crois que deux et deux sont quatre et que quatre et quatre sont huit ». Il refuse de croire à l’évènements mystiques : « nous pouvons avoir été trompés par un faux jour, ou avoir été surpris de quelque vapeur qui nous ait troublé la vue » (quand la statue a baissé la tête). Il pense reconnaître la voix du spectre et veut le poignarder avec son épée pour voir «si c’est un corps ou un esprit ».

Il rejette les dogmes car ils sont improuvables (Ciel, Enfer, vie éternelle). A partir de là on peut en déduire le rejet des sacrements comme le mariage. Cela peut nous faire penser que Dom Juan est athée à la religion. Par exemple, il répond de façon floue à Sganarelle, ne niant pas l’existence de Dieu. De plus, son comportement semble défier Dieu, il enlève une religieuse, joue la comédie dans l’acte V, tente de détourner les autres de Dieu, en particulier le Pauvre avec la tentation de jurer, méprise les « messagers » divins (statue et spectre) et est obstiner jusqu’à sa mort alors que tout au long de la pièce il est averti : « Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir ».

Le libertinage Social

Dom Juan aime transgresser les règles sociales. Il affirme être libre en refusant d’être le fils rêvé par Dom Louis. Pour lui, son père est l’incarnation d’une époque révolue, il lui souhaite même la mort : « Eh ! mourez le plus tôt que vous pourrez, c’est le mieux que vous puissiez faire. Il faut que chacun ait son tour, et j’enrage de voir des pères qui vivent autant que leurs fils » (IV, 5). Notons ici que Dom Louis est le représentant de l’autorité paternelle, mais peut être également une représentation de l’autorité royal car il porte le même nom que le roi. 

Dom Juan se moque aussi des conventions, tournant en dérision la courtoisie aux aristocrates comme avec Monsieur Dimanche, considérant que la fidélité n’est « bonne que pour les ridicules ». Secondement il refuse la moindre gratitude à Pierrot car il le frappe et veut en plus lui prendre sa fiancée, il refuse également le duel à Dom Carlos. Pour finir il ment tout au long de la pièce aux femmes.

Le libertinage Amoureux

Dom Juan est un homme à la recherche du plaisir charnelle, dès la première scène de la pièce, on apprend qu’il est « un épouseur à toutes mains », c’est-à-dire qu’il se mari puis quitte son épouse sans le moindre remord. En effet, il sort Done Elvire d’un couvent pour l’épouser et la fuie juste après. De plus, on remarque dans l’acte II, qu’il n’hésite pas à séduire la fiancée de celui qui la sauvé de la noyade en plus devant son nez. Il s’agit là d’une ingratitude. De plus, alors qu’il quitte Done Elvire pour briser un mariage, il arrive cependant à abuser deux sœurs à force de langage (scène 4 acte II).

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