En attendant godot cas
Dissertation : En attendant godot cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mireille Raouf • 20 Septembre 2015 • Dissertation • 1 329 Mots (6 Pages) • 1 506 Vues
En attendant Godot
Après la première et la deuxième guerre mondiale, la société de la seconde moitié du XXème siècle aspire au changement dans une volonté de s'éloigner de la violence. Ces changements se traduisent dans le théâtre de l'absurde.
En Attendant Godot, de Samuel Beckett, qui a été publiée en 1952 y fait partie par sa thématique, l'attente vaine de deux personnages, et par son écriture, qui dévoile une crise du langage.
Beckett détourne l'action théâtrale, refuse tous les ingrédients du théâtre classique : rien ne peut se construire ; l'action n'est pas unique mais nulle.
C'est l'expression d'un théâtre moderne, où le tragique s'exprime à travers l'absurdité de la condition humaine.
D'abord, ce tragique moderne s'exprime à travers, la modernité de la pièce, une relation aliénante hantée par le spectre de la solitude. Ensuite, cette scène dévoile une véritable crise de la communication et du langage. Enfin, la relation des deux personnages
I. Montrez la différence entre la pièce et les pièces classiques
- Temps
« Soir». L’absence d’article montre qu’il ne s’agit pas d’un soir en particulier mais d’un soir parmi d’autres, pareil à ceux qui l’ont précédé et à ceux qui le suivent.
La pièce commence le soir, ce qui est peu commun car une pièce devait durer une journée, l’action devait commencer donc le matin (unité de temps).
Le peu d’indications qui permettent de situer la pièce, montre qu'il s'agit d'une époque incertaine, un espace de temps flou, abstrait, symbolique.
2- Lieu
Le lieu est indéterminé, c'est un lieu d’errance " route à la campagne"
Un espace abstrait (cf. l’absence d’article). La route symbolise traditionnellement le destin de l’homme. Le lecteur comprend alors qu’il s’agit d’un lieu symbolique.
Le décor est dépouillé, et figure la misère : un arbre, une pierre très sobre. C'est donc un cadre neutre et indéfini.
3-Quelles informations sont-elles fournies concernant les personnages?
Les personnages
Ils se connaissent depuis longtemps: Vladimir évoque avec nostalgie un passé heureux: «On portait beau alors».
Leur situation actuelle Quelques éléments, cependant, permettent de voir en eux des exclus, des vagabonds: E. a dormi dans un fossé et a été battu.
Ils souffrent tous les deux: E. a mal aux pieds (il tente non sans mal il «ahane» d’enlever sa chaussure à plusieurs reprises; V. est incontinent (il a oublié de se boutonner, démarche difficile)
Notons ainsi le non-respect des règles classiques, ce qui rend la pièce peu traditionnelle.
Comment la relation entre eux s'établit-elle? [Une relation aliénante à l'autre]
Allusion à un passé glorieux mais révolu : « on portait beau alors » « maintenant on ne nous laisserait même pas monter » ce qui montre que les personnages se connaissent depuis longtemps. A l'inverse, le présent est un fait d'errances.
Des personnages malmenés par la vie, vagabonds.
Dans le théâtre classique, ces personnages ne seraient pas des héros ; Ce sont des antihéros.
Cette scène dévoile donc la relation particulière de deux personnages, une relation caractérisée par un mouvement d'attraction – répulsion.
Le mouvement d'attraction – répulsion est présent dès le début de la pièce. Sans cesse, les personnages se cherchent et se repoussent. Dans la première partie de la scène, Vladimir va vers Estragon qui le rejette immédiatement, etc.
La relation entre les deux personnages semble tendue : Vladimir est enthousiaste alors qu'Estragon est cassant, ce qui crée un décalage entre les personnages, ceci est prouvé par le choix des objets propres à chacun et qui ont une importance symbolique : les chaussures (Estragon) très terre à terre, le chapeau (Vladimir), côté plus cérébral.
Ce sont des personnages qui communiquent mal preuve en est : silence, répliques courtes non dialogue.
Qu'est ce qui révèle le comique dans la piece?
Deux personnages antithétiques : des contrastes comiques.
Contraste entre la sollicitude (préoccupation intérêt) de Vladimir à l’égard d’Estragon. (Il lui manifeste de l’intérêt: «je suis content de te revoir» il veut fêter leurs retrouvailles et l’embrasser, il lui tend la main, lui demande s’il a été battu) et l’indifférence d’Estragon, plus préoccupé par sa chaussure que par les propos de Vladimir qui en est «froissé» (cf. sécheresse du ton d’Estragon., marquant son agacement, son irritation; ses réponses évasives)
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