Désert de Le Clézio
Commentaire de texte : Désert de Le Clézio. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stephanie Foulon • 8 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 471 Mots (6 Pages) • 2 394 Vues
Lecture analytique : Désert de Le Clézio
De « Lalla reste immobile maintenant (…) » à « (…) Méditerranée… ».
Introduction :
Depuis le milieu du XXème siècle, les populations nomades d’Afrique séduites par le progrès ont quitté le désert pour s’établir en ville de l’autre côté de la Méditerranée afin de trouver un emploi et d’aspirer à une vie meilleure. Dans son roman « Désert » écrit en 1980, le Clézio raconte le sort des hommes bleu du Maghreb et de Lalla. Il mêle donc deux récits, celui de Nour datant du début du XXème siècle dans lequel l’auteur défend les valeurs du nomadisme et celui de Lalla plus tardif dans lequel il montre une jeune fille du désert attirée par le rêve européen. Pour l’écriture de ce roman moderne, Le Clézio s’est fortement inspiré de sa propre vie : il a toujours eu un regard particulier pour l’Afrique. Dès 7 ans grâce à ses voyages il se nourrit des images de ce continent. Sa deuxième épouse Jémia avec laquelle il écrira « Gens de Nuages » est originaire du Sahara. « Désert » est l’un des plus importants succès de Le Clézio pour lequel il se verra décerné le prix Paul Maurrand par l’Académie française. L’extrait étudié se situe au début du livre dans le chapitre intitulé « Bonheur ». Lalla une jeune nomade marche au bord de la mer en chantant « Méditerranée » un air qui l’a rend heureuse. Elle rêve de traverser cette vaste étendue pour se rendre en Europe. Quelle vision de ce périple Le Clézio nous propose-t-il ? Dans un premier temps nous verrons que l’appel de la mer est un mirage pour Lalla, et dans un deuxième nous observerons que les villes européennes sont à la fois fascinantes et dangereuses.
- L’appel de la mer est un mirage
- La communion avec la mer
Verbe « aimer », l.37.
Impression que son corps et l’eau ne font qu’un avec les vêtements qui collent, l.36 à 37.
Le paysage de bord de mer est magnifique, pur et lumineux
L.2 : « les yeux …. blanc », le ciel blanc est un signe de pureté, de simplicité.
L.20 à 21 : « L’air est très blanc et vibre de la lumière du soleil ».
L.25 : « La mer l’appelle », elle est comme possédée par la mer. Lalla est désignée par le pronom COD « l’ », elle est donc en position de faiblesse par rapport à la mer qui est le sujet de la phrase. Autrement dit la mer fait l’action et Lalla la subit
Rien que pour elle 29. Le paysage de bord de mer l.25 à 31 est un terrain de jeu privilégié pour Lalla : l.29 : « rien que pour elle ». Les sensations tactiles l.29 : » fabriquant un chemin avec ses mains et ses pieds » et l.30 « rouler en boule », l.28 »elle aime monter sur le dos » ; elles montrent la relation privilégiée, complice de Lalla avec la nature.
- Toutefois cette mer si fascinante est un véritable piège pour Lalla
1° Lalla est comme possédée par la mer
« La mer l’appelle », elle est comme possédée par la mer. Lalla est désignée par le pronom COD « l’ », elle est donc en position de faiblesse par rapport à la mer qui est le sujet de la phrase. Autrement dit la mer fait l’action et Lalla la subit
Ligne 32 à 35 : images violentes déferle /dure /grand bruit de déchirure peuvent l’intimider
2° La mer est dangereuse
« Obligée de fermer les yeux et la bouche », l.34 à cause de la lumière, du bruit et de l’eau. Elle est contrainte face aux éléments d’adopter une position de survie. L.33 » il y a tellement de lumière et de bruit » encore une fois nous pouvons relever un adverbe d’intensité et le verbe « frapper » : « le vent qui frappe », l.36 qui montre que les éléments sont contre Lalla.
L.40 « Comme des poteaux « : comparaison, ses pieds st ancrés dans la mer
L.35 » le sel brule ses paupières et ses lèvres », hyperbole, une idée de souffrance qui émerge
3° La mer est associée à la mort
Le vent arrête le souffle, l.36, l’air marin fait suffoquer.
La mer attrape les enfants : métonymie pour exprimer une noyade Lalla tente de minimiser de manière poétique une réalité pourtant cruelle : la mer s’attaque aux innocents de manière barbare (sexes mangés par les crabes), l.41 à l.46.
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