Dissertation: les fous au théâtre
Dissertation : Dissertation: les fous au théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar makin • 12 Octobre 2019 • Dissertation • 1 136 Mots (5 Pages) • 1 077 Vues
Lehaire Inès, Benfiala Sirine, Seconde 10
Gregoire Locica et Khudoyan Makiné
Français : Dissertation
Depuis l’antiquité, le théâtre met en scène des personnages démesurés. Le théâtre a pour but de divertir et de dénoncer les situations injustes ou cocasses de la société. La pensée des philosophes tels que Socrate, Platon, Erasme ou Machiavel ont permis aux auteurs de pièce de théâtre tels que Molière ou Racine de porter ce message à travers leurs œuvres. En quoi le théâtre se plaît-il à représenter des fous ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que le fou peut divertir au théâtre puis nous démontrerons que le fou fait aussi réfléchir.
Au théâtre, le fou à plusieurs fonctions, comme celle de divertir par exemple. En effet le fou peut nous divertir par son excès. Ainsi Harpagon dans l’Avare de Molière est un hubris. Il a des réactions exagérés, sur joués, qui sont plus explicite, facile à comprendre pour les personnes qui regardent, ils sont donc plus concentrés, ils se permettent alors l’évasion de leur esprit. D’autre part on s’attache et apprécie le fou qui présentent certaine spécificité qui font de lui un être à part entière ce qui peut susciter chez nous une certaine fascination. On se laisse alors totalement emporter par la singularité de ce fou ainsi dans Antigone de Jean Anouilh, le personnage du même nom, dont le frère mort a été refusé d’être enterré , brave toutes les barrières, même si cela peut lui en coûter la vie pour enterrer son frère , ces démarches sont celles d’un fou , mais les raisons pour laquelle elle l’a fait sont admirables, c’est pour cela qu’on s’attache à elle. Ensuite le fou peut nous divertir avec ses comiques, le rire prends le dessus et nous diverti malgré nous. C’est ainsi que Le comique de mots qui est d’ailleurs présent dans Les fourberies de Scapin de Molière, lors des nombreuses discussions entre Scapin, valet de Léandre et Géronte, le père de Léandre et de Hyacinte, quand le rythme et le ton de leur voix change progressivement au cours de leurs dialogues jusqu’au moment, à la fin, ou les comédiens ne sortent plus que quelques répliques courtes et rapides.
Maintenant que nous avons évoqués les différentes manières pour les fous de nous divertir au théâtre, nous allons voir les différents moyens qu’il emploie pour nous apprendre des choses.
Ce personnage si réputé dans le théâtre peut aussi nous instruire. Dans la comédie classique du XVIIème siècle, les personnages sont très caricaturés afin de dénoncer aux lecteurs ou aux spectateurs les défauts de chacun. Elle a pour but de « corriger les mœurs par le rire ». Dans Le bourgeois gentilhomme de Molière, le dramaturge pousse la naïveté du personnage principal à l’excès. Monsieur Jourdain est prêt à tout pour faire partie de la noblesse. C’est pourquoi il se paye des maîtres divers qui lui enseignent la danse, la musique, l’art. Le maître à danser par exemple, utilise son influence sur le gentilhomme pour le faire payer davantage. Sa naïveté le pousse à tout faire comme les nobles, espérant un jour en devenir un. Dans la tragédie, c’est l’hubris, soit l’excès et la démesure des personnages, qui permet de pointer du doigt ces imperfections. Dans Phèdre de Racine, Oenone, la servante du personnage éponyme, décide de se suicider. En effet, tous les conseils qu’elle a pu donner à Phèdre l’ont conduit à sa perte. La confidente, ne supportant pas les reproches de Phèdre, se donne la mort. Le fou permet de critiquer la société sans que cette dernière soit blessée. Dans L’école des femmes, Molière critique l’hypocrisie de son époque ainsi que la condition de la femme dans le mariage chrétien. Arnolphe, le héros de cette histoire a peur de se faire tromper, c’est pourquoi il décide de faire élever une jeune fille, Agnès, dans un couvant. Horace, fou amoureux d’Agnès, rencontre Arnolphe, ignorant que c’est lui qui se cache sous le pseudonyme de « Monsieur de la Souche », le tuteur de la jeune fille, il se moque de ce dernier. Tout au long de la pièce, Horace se confie à son ami Arnolphe, sans que ce dernier soit honnête envers lui. Le tuteur de la jeune fille veut, par jalousie, tuer Horace mais sans succès. C’est grâce à son père, qu’à la fin, Horace épouse Agnès. Les personnages fous servent aussi, dans le théâtre à dénoncer l’abus de pouvoir de certaines personnes comme dans Ubu roi d’Alfred Jarry. Dans la scène II de l’acte III, père Ubu, ayant toujours soif de pouvoir après avoir assassiné le roi de Pologne, prend les biens de tous les nobles pour pouvoir s’enrichir davantage. C’est ainsi qu’il les jette tous dans la trappe. Enfin, certains personnages considérés comme fous dans le théâtre, montrent l’opinion du dramaturge quant à certains faits, permettant, de ce fait, de partager différents points de vue sur un même thème. C’est ainsi que dans L’île des esclaves, Marivaux donne son avis sur le sujet de l’esclavage en utilisant la comédie pour ne pas heurter les spectateurs qui ne partagent pas son point de vue. Dans cette pièce, Arlequin et son maître Iphicrate, naufragés sur l’île des esclaves, doivent échanger leurs rôles suite à l’intervention de Trivelin, l’homme qui fait respecter les lois. Iphicrate se rendant compte de son attitude envers son esclave, décide de devenir plus humain. De son côté, Arlequin pardonne son maître. Ils reprennent leur chemin vers Athènes dernier. Tout au long de la pièce, Horace se confie à son ami Arnolphe, sans que ce dernier soit honnête envers lui. Le tuteur de la jeune fille veut, par jalousie, tuer Horace mais sans succès. C’est grâce à son père, qu’à la fin, Horace épouse Agnès.
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