Dissertation : le personnage doit-il nécessairement être un héros ?
Dissertation : Dissertation : le personnage doit-il nécessairement être un héros ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghost1971 • 7 Mars 2018 • Dissertation • 701 Mots (3 Pages) • 1 393 Vues
Dissertation sur la fonction du héros dans le roman
INTRO La genèse du roman remonte au XIIème siècle mais celui-ci traverse les époques, non sans changements. En effet le romancier, selon le mouvement littéraire auquel il appartient et donc son époque choisit de donner un rôle particulier à son personnage. Ce dernier est en perpétuelle évolution au fil du temps, ainsi son aspect psychologique est mis en avant au XVIIème (Mlle Chartres dans La Princesse de Clèves), au XIXème cette fois ci, Balzac ou encore Zola définiront le personnage selon son milieu social…
Mais le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?
En premier lieu nous allons montrer que certes le personnage doit être extraordinaire ; puis en second lieu nous verrons pourquoi cela gêne le lecteur et qu’il vaudrait mieux que le personnage soit ordinaire.
Le romancier se doit de construire un personnage extraordinaire, en effet cela permet au lecteur de voyager, de rêver en s’imaginant posséder les qualités exceptionnelles et peu communes de personnages et héros fantastiques. On peut citer l’heptalogie de J.K.Rowling dans laquelle évolue Harry Potter un jeune enfant puis adolescent maitrisant toutes sortes de pouvoirs grâce à une baguette magique. Le personnage, peut également représenter le « surhomme » terme utilisé par Nietzsche qui élève l’homme au niveau divin par ses actions. C’est le cas pour Ulysse, dans L’Odyssée et L’Iliade d’Homère, qui traverse et résiste à une multitude d’épreuves surhumaines exaltant ainsi son courage, sa force.
Tout ceci fait rêver le lecteur, lui permet de s’évader du monde réel pendant un moment mais il ne faut pas oublier qu’un personnage extraordinaire peut poser un obstacle à l’identification au héros, qui dans ce cas de figure est impossible. Rabelais par exemple dans son roman Gargantua, expose le lecteur à un personnage géant, ce qui freine l’identification potentielle que cherche toute personne en suivant les aventures d’un héros. Kafka, dans La Métamorphose nous dépeint la situation alarmante de Gregor qui se transforme du jour au lendemain en insecte, en vermine et cela peut toucher la sensibilité du lecteur et même provoquer le dégoût.
Ne vaudrait-il pas mieux de faire du personnage un être ordinaire, sans pour autant négliger la présence de qualités diverses, ainsi Sir Arthur Conan Doyle dans son roman Le ruban moucheté met en scène le personnage de Sherlock Holmes qui, grâce à son incroyable intelligence et son intuition résout brillamment une affaire de meurtre. Le personnage ordinaire peut même basculer du côté de la banalité, Balzac en tant qu’auteur réaliste nous plonge dans le contexte historique et social du XIXème ou nous découvrons le personnage du Père Goriot dans le roman éponyme. En effet le Père Goriot est l’incarnation même de la paternité, il exalte des valeurs telles que le sacrifice et le courage en abandonnant son métier et sa fortune afin de contribuer au bonheur de ses filles. Ces valeurs et qualités humaines facilitent totalement l’identification du lecteur au personnage.
Etre trop ordinaire peut conduire à être « trop humain » et donc commettre des erreurs
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