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Dissertation, la littérature et les arts peuvent-ils être une arme contre la guerre et contre d'autres maux?

Dissertation : Dissertation, la littérature et les arts peuvent-ils être une arme contre la guerre et contre d'autres maux?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2018  •  Dissertation  •  2 551 Mots (11 Pages)  •  10 712 Vues

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                                                   Français-dissertation



 La littérature et les arts peuvent-ils être une arme contre la guerre et contre d'autres maux?

I/ certes, la littérature et les arts peuvent être une arme contre les maux

A.           utilisation de l’ironie pour dénoncer

B.           utilisation de la parodie pour dénoncer

C.           utilisation de la poésie pour dénoncer

II/ néanmoins, ceux-ci comportent des limites

A.           mauvaise interprétation du lecteur qui empêche la dénonciation

B.           la littérature tournée de plus en plus vers le divertissement et non vers la            dénonciation

C.           la censure

III/ les autres fonctions de la littérature et des arts

A.           divertir

B.           fonction didactique

C.           fonction esthétique

 

Dans chaque siècle ou presque, la littérature a joué un rôle important dans la diffusion des idées et des dénonciations dans la société humaine. Beaucoup d’oeuvres ont été écrites au service des hommes dans des luttes politiques ou sociales, participant ainsi aux affaires marquantes de leur temps.

Mais nous pouvons nous poser la question :  “ la littérature et les arts peuvent-ils être une arme contre la guerre et contre d'autres maux?”. Ici, le sujet nous pousse à réfléchir sur la capacité des oeuvres à nous défendre ou bien même à attaquer (au même titre qu’une arme), contre la guerre ou bien même contre d’autres maux.

Mais alors, dans quelle mesure la littérature et les arts peuvent-ils dénoncer?

Nous y répondrons en trois parties, d'abord nous verrons comment la littérature et les arts peuvent-ils dénoncer et mettre en évidence la guerre, puis nous aborderons les différentes limites de ces dénonciations pour enfin élargir sur les autres fonctions de la littérature.

      Tout d'abord, la dénonciation se fait souvent de manière très subtile et l'utilisation de l'ironie est un excellent moyen de faire passer un message sans brusquer le lecteur. L’ironie consiste à dire le contraire de ce que l'on pense. En d'autres termes, il s'agit de faire semblant d'adhérer à une proposition fausse pour souligner le décalage entre cette proposition et la réalité. Comment aborder l'ironie sans parler de Voltaire dans son extrait de Candide (chapitre 3)? D'ailleurs nous avons pu voir que l’auteur dénonçait une guerre cruelle en disant le contraire de ce qu'il pensait sur celle-ci et cela dès le début avec l'énumération “si beau, s'il est, si brillant, si bien ordonné” l.1. On constate notamment que Voltaire suscite l'admiration du lecteur pour la guerre mais de façon exagérée à l'aide d'oxymores et d'éloges persistantes de la guerre qui nous fait clairement percevoir la réelle pensée de l'auteur vis-à-vis de la guerre. On pourra notamment discuter de de l'esclavage des nègres de Montesquieu dans le cadre de l'ironie. En effet celui-ci dénonce l'esclavage à travers de nombreuses antiphrases où il suggère systématiquement le contraire de ce qu'il dit. Le recours fréquent à des formes d'exagérations souligne également l'ironie de l'auteur pour se moquer des arguments esclavagistes et les discréditer.

         Nous pouvons aussi parler de l'utilisation de la parodie pour dénoncer. Par exemple, dans la guerre de Troie n'aura pas lieu de J. Giraudoux, on constate d'abord un certain respect de la forme de l'éloge afin de mieux pouvoir détourner le propos dans ce texte. Au fil  de la lecture, on s'aperçoit que le discours élogieux vire à une critique des valeurs des soldats morts pour leur patrie. La présence de l'antithèse “récompense” qui fait allusion à la guerre et l'omniprésence de négations montre une vision de la mort en décalage avec ce qu'aurait pu être un éloge funéraire grec. Aussi, nous pouvons parler des caricature qui choisissent de représenter notre société injuste et parfois inhumaine en associant le burlesque aux situations les plus tragiques. La caricature frappe les esprits. Cruelle, elle grossit tous les défauts pour mieux les dénoncer. Par exemple, d'accord monsieur le Président, discutons de Leslie g. Illingworth est une caricature réalisé dans le contexte de la guerre froide opposant principalement les USA à l'URSS. Dans son œuvre, la dessinatrice représente les deux dirigeants de ces grandes puissances s'affrontent au bras de fer, chacun assis sur la bombe H. Ce dessin exagère clairement la situation et met aussi en évidence les tensions présentes avec des mains tremblantes et le doigt de chaque dirigeant sur le bouton de mise à feu des missiles nucléaires. La dénonciation de cette caricature est évidente, celle-ci montre le fait que ses dirigeants politiques ont eu le sort de l'humanité entre leurs mains alors qu'ils ne pouvaient pas décider seul du sort de l'humanité.

      D'ailleurs, nous pouvons aussi parler de l'utilisation de la poésie dans l'art de la dénonciation. Par exemple, dans Ouradour de J. Tardieu, on constate que le poète choisit de dénoncer les effets de la guerre en relevant la déshumanisation, la destruction et l'isolation de la ville concernée. On remarque notamment qu'à travers la présence de sensation associé à des négations ainsi que de nombreuses personnifications, l'auteur s'implique personnellement et exprime sa honte vis-à-vis des hommes pour faire comprendre que ce sont les seuls responsables des guerres. D'ailleurs, les sentiments forts encouragent un devoir de mémoire, pour que cela ne se reproduise plus jamais. Aussi, nous pouvons parler du dormeur du val de Rimbaud qui frappe par sa composition presque pictural : les images qui y sont présentes sont saisissantes et le cadre est longuement décrit. Ainsi, c'est le portrait d'un soldat qui a laissé sa vie au combat qui nous est relaté. La dénonciation de la guerre est ici très forte car elle est d'abord indirecte, on constate le refus du poète de dire les choses comme elles sont. Il est impossible de ne pas comprendre que le soldat est mort, et pourtant, il n'est jamais dit explicitement dans ce poème. La dénonciation de la guerre et donc ici très subtil de par le refus du poète de dire les choses explicitement. La dénonciation en littérature et dans l'art peut donc se faire par différents moyens, à travers l’ironie, la parodie ou encore la poésie, ce qui en fait donc une arme redoutable contre la guerre et autre maux.

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