Dissertation Chérubin

Les comprachicos

 UNE BOUTEILLE A LA MER !

On a retrouvé l’identité des naufragés du 17 janvier 1690 ! Lundi dernier, un pêcheur français allait retirer ses filets de pêche mais cette fois si, une gourde était prise dans son filet… « Encore des pollueurs » se dit-il. Mais quelque chose l’intriguait sur cette gourde… Le nom « Hardquanonne » était tressé dans l’osier, en jonc rouge au milieu du jonc blanc.

Curieux, il décida de lire le message et à sa plus grande surprise, il venait de découvrir un terrible secret, ignoré de tous : ce message contenait les dernières paroles des Comprachicos qui rongés par les remords et souhaitant sauver leur place au ciel, écrivirent leurs dernières confessions et avouèrent leur terrible crime, sous les ordres du docteur Gerhardus Geestemunde.

Alors que ce tragique et mystérieux naufrage avait été oublié de tous, nous connaissons, 3 ans plus tard, l’identité des naufragés, que la police nous a communiqués. Ainsi, nous savons qu’ils étaient 7 passagers et 3 hommes d’équipages. Parmi les passagers, il y avait 2 femmes : une irlandaise nommée Barbara Fermoy et une basque, Asuncion. Les 5 autres passagers étaient donc tous des hommes ayant pour chef Gaïzdorra, un basque landais de biscaroil. : Tout d’abord, Jacques Quartourze ou le narbonnais était un francais languedocien ; Luc Pierre CapGaroupe venait de la provence francais ; ensuite, il y avait un génois, qui se nommait Giangirate ; le dernier passager était le vieux docteur allemand Gerhardus Geestemunde, auteur de la lettre révélatrice. Concernant les 3 hommes d’équipages, nous ne connaissons pas l’identité du patron mais nous savons que le premier matelot, Galdeazun était basque du versant Nord et que le deuxième matelot était basque également mais du versant sud.

Le docteur avait en effet témoigné : « De trois hommes d’équipages, le patron ayant été enlevé par un coup de mer, il ne reste que deux et ont signé »

 LES COMPRACHICOS, UNE MYSTERIEUSE AFFILATION NOMADE…

Les connaissez-vous ? La plupart de vous répondrez non. En effet, ils étaient une affiliation nomade, qui faisait le commerce des enfants. Êtres sans pitié, vivant dans l’illégalité et la criminalité dont le fonctionnement était monstrueusement simple : «Ils poussaient une porte, entraient, marchandaient un enfant, payaient et l’emportaient ». Êtres sans état d’âme défigurant des enfants contraints et forcés d’obéir à leur triste et simple loi d’existence : « permission de souffrir, ordre d’amuser ».

Soutenus par le roi Jacques II, leur petit commerce illégal pris fin lors du changement de dynastie de 1668 : le nouveau roi Guillaume II ne toléra pas la présence des Comprachicos et fut très sévère envers eux. Pour les Comprachicos, il ne resta qu’une seule issue : la fuite.

A la fin d’une des journées les plus glaciales de janvier 1690, les Comprachicos, dans une crique isolée de Portland, embarquèrent clandestinement dans un bateau, chargé de les emmener loin de l'Angleterre. Cependant, les conditions météorologiques défavorables amenèrent à la dérive progressive de l'Ourque qui ne succomba pas à la terrible tempête. Leur bateau coula, petit à petit, broyé par les

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