Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau
Fiche : Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yaya75000 • 12 Janvier 2020 • Fiche • 1 361 Mots (6 Pages) • 1 449 Vues
Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Première partie (1755), de Jean-Jacques Rousseau
Introduction :
- 1712 – 1778
- Philosophe
- Mouvement des Lumières
- Position décalée dans ce siècle
- Paranoïaque, se sent persécuté par Voltaire.
- Écrit trois discours
o Le discours sur les sciences et les arts
o Le discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes
o Le contrat social
Jean-Jacques Rousseau est un auteur, philosophe et compositeur autodidacte du XVIIIème siècle, le siècle des Lumières. Il a une position extrêmement décalée dans ce siècle par rapport aux autres philosophes du mouvement des Lumières.
Le mouvement des Lumières est un courant de pensée contre l’obscurantisme et le fanatisme religieux, les progrès techniques, moraux et politiques sont mis en avant. Les philosophes de ce courant place la raison au centre de tout. Le mouvement emblématique de ce mouvement est sans doute l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert réunissant tous les savoirs acquis jusque-là.
Le premier ouvrage qui rendra célèbre Jean-Jacques Rousseau s’intitule Héloïse (1761), ce livre va connaitre un grand succès. En tant que philosophe, il a écrit Émile ou l’éducation (1762) qui connait aussi un franc succès, tous les bourgeois, notamment les femmes se sont arraché ce livre très novateur sur la pédagogie. Tout le monde veut éduquer ses enfants « à la J-J Rousseau ».
En plus d’être marginaliste au niveau de sa pensée, J-J Rousseau est un être torturé et paranoïaque. Il se sent persécuté et notamment par Voltaire avec qui il aura un violent duel épistolaire. Sa paranoïa et sa difficulté à vivre en société va l »entraîner à marquer un décalage un décalage avec les grandes idées des Lumières. Il apporte une note dissonante à ce siècle.
Au cours de sa vie, il écrit trois discours :
♣ Le discours sur les sciences et les arts
♣ Le discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes
♣ Le contrat social
Notre extrait est tiré du discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes. Dans ce discours, il développe l’idée selon laquelle s’est la société qui éloigne l’Homme de la nature et qui le corrompt. Pour Rousseau, l’Homme est naturellement bon mais les institutions sociales le dénaturent. Dans une société où l’on est sans cesse obligé de se différencier et de se comparer les uns aux autres, sans cesse dans des rapports de force, on développe ce que l’on appelle l’amour propre. C’est-à-dire l’orgueil, un amour excessif de soi, qui va entrainer corruption et inégalités.
Rousseau imagine une fiction philosophique, c’est l’état de nature, pour rendre compte (expliquer) le passage de l’Homme naturel (très proche de la nature, solitaire) à un Homme qui vit en société. Ce changement d’état est cause d’inégalité. « La civilisation nous éloigne de notre état naturel ».
Il se trouve dans la première partie du discours dans laquelle Rousseau développe la perfectibilité de l'Homme et de sa liberté. Comparant l'Homme aux bêtes, Rousseau en arrive à cette idée paradoxale : la liberté est source de malheurs pour l'Homme.
Problématique : Comment s'exprime la pensée paradoxale de Rousseau sur la liberté ? Comment Rousseau fait-il de la liberté et de la perfectibilité de l'Homme deux caractéristiques qui distinguent l'Homme de la bête?
II. Le texte
Deux choses distinguent l'Homme de l'animal :
• L'homme est libre, chez les animaux, cette liberté est remplacée par l'instinct, c'est la nature qui les guide.
• L'Homme est capable de se perfectionner, il peut aller très haut comme très bas. Il est perfectible. Seule l'espèce humaine est capable de progrès et de civilisation. Il possède une culture, une histoire, il transmet.
Ce texte soulève des paradoxes, il va contre l'opinion commune, contre le progrès.
I. Une position paradoxale subversive
a. La nature animale de l’Homme
- L’Homme est un animal. Les deux premières phrases commencent par des verbes de perceptions : "je vois dans l'animal" "j'aperçois" la même chose chez l'animal : importance de l'expérience sensible chez Rousseau ≠ Descartes.
- Rousseau semble d'abord partager la thèse cartésienne des animaux machines : "machine" et "remonté" qui fait directement référence à Descartes (mécanisme d'horlogerie qui se remonte").
- "Jusqu'à un certain point" induit l'idée de limite = les animaux sont tributaires de leur sens.
- "Ne […] que" locution négative restrictive : réduction de l'animal à une machine "ingénieuse". C'est-à-dire, capable jusqu'à un certain point de s'adapter à des situations, donc, capable d'idées.
- Deuxième phrase : s’oppose à Rousseau, l’Homme est pareil.
b. Une liberté proprement humaine (l.4-8)
- La bête agit par instinct, c'est-à-dire que la nature agit-en elle = ne réfléchit pas.
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