Delia Owens, Là ou chantent les écrevisses
Commentaire d'oeuvre : Delia Owens, Là ou chantent les écrevisses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eliott63 • 4 Novembre 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 302 Mots (6 Pages) • 601 Vues
Présentez l’œuvre en deux minutes environ : « Là où chantent les écrevisses » est le premier roman de Delia owens. Delia Owens est née en 1949 en Géorgie, aux Etats-Unis. Elle a 73 ans à l’heure actuelle. Diplomée de zoologie et biologie, elle a vécu plus de 20 ans en afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, tous best-sellers aux USA. Elle a publié également de nombreux articles scientifiques, en menant ses recherches sur les espèces animales en danger et elle a monté des projets de sauvegarde de grande ampleur.
« Là où chantent les écrevisses » est le récit de deux histoires en parallèle qui se déroulent dans le Comté de Barkley, en Caroline du Sud, dans les années 1950 à 1970. La première nous amène à suivre Kya, petite fille abandonnée par sa famille, qui va grandir en union avec la nature au sein d’un marais. L’autre parle de la découverte d’un cadavre et retrace l’enquête qui s’en suit. Les deux récits vont finir par se croiser. Avec les yeux de Kya, nous découvrons l’environnement particulier du marais et des habitants de la ville. La petite fille, délaissée par sa famille dysfonctionnelle, obligée de survivre en milieu connu mais hostile, trouvera un certain équilibre dans son quotidien, jusqu'au jour où l'amour viendra tout chambouler. L’enquête de police, bien qu’un peu bancale, tient en parallèle le lecteur en haleine.
Cette fiction met en avant l’adaptation nécessaire de l’humain en milieu naturel et ses limites notamment dans le besoin de contact social.
Une adaptation de cette œuvre au cinéma est en cours.
Présentez le personnage de Kya , son évolution au fil du roman : Kya, de son vrai nom Catherine Danielle Clark passe pour une fille sauvage et analphabète auprès des habitants de la ville de Barkley Cove qui la craignent. Elle est abandonnée dès l'âge de six ans, d'abord par sa mère Ma, qu'elle espèrera toujours voir revenir, puis par Jodie, son plus jeune frère, ses autres frères et soeurs étant déjà partis. Ces évènements marquent la fin de son enfance. Tous ont fui le père alcoolique et violent. Demeurée seule avec son père, Kya va devoir apprendre à survivre auprès de lui dans une maison précaire perdue au milieu du marais. Elle va peu à peu perdre son innocence et apprendre à se débrouiller seule. La jeune fille est non-scolarisée et analphabète mais astucieuse et a l’esprit vif. Ses contacts avec l’extérieur sont peu fréquents, elle grandit en solitaire.
Le père finira par disparaître lui aussi. Kya doit alors apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Cette enfant fragile mais curieuse et débrouillarde et surtout très proche de la nature apprend vite à cuisiner, à pêcher pour ensuite échanger moules et poissons contre des vêtements et du carburant pour sa barque. Vivant à l’écart dans une cabane dénuée d’électricité, d’eau courante et de tout confort moderne, elle mène une existence rude et frugale.
Kya, et c'est bien là l'un des principaux thèmes du récit saura s'adapter à tout ...sauf à la solitude. Elle rencontre un jour Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie. Ce dernier va lui apporter de la sérénité, et le sentiment d’etre moins seule… jusqu’à ce qu’il l’abandonne à son tour.
En grandissant, la Fille des Marais ne fait qu'une avec la nature. Elle a appris à observer, dessiner, collectionner, à lire, à aimer. Une vie simple, calme et loin de cette ville qui ne l'adopte pas, pour qui elle est une sauvage, qui fait encore la distinction entre les personnes de couleur et les autres.
Kya a une part d’animalité. Sauvage, craintive, elle est forgée par les épreuves. Ayant eu peu de contact humain, pas d’éducation, ce qu’elle connait de la vie, elle
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