Dans quelles mesures l'identification aux personnages de roman est-elle justifiée?

I/ Cette identification est souvent critiquée

1-Car elle est parfois difficile voire impossible

*anti-héros: contre-valeurs différentes de celles du lecteur (ex: Bel ami de Maupassant)

*héros-négatif: suscite la haine et le dégoût, peuvent parfois être des monstres (ex: Grenouille dans Le Parfum de Süskind ou Vautrin dans Le Père Goriot de Balzac)

*pers trop extraordinaire pour être vrai: pers de fiction ou héros d'épopée

2-Car l'identification excessive peut-être dangereuse

*attrait pour les personnages du mal

*confusion entre fiction et réalité

*supprime tout esprit critique

II/ Mais l'identification peut aussi rendre le roman captivant

1-Définition et conditions

*def: se sentir "pareil" à lui, chercher à "entrer dans sa peau", vouloir lui ressembler

*conditions: pers pers qui possède des similitudes et histoire intime avec le lecteur+ pers attrayant, positif, qui donne envie de lui ressembler

2-L'intérêt à se reconnaître dans un personnage de roman

*partager vision du monde et valeurs du pers

*voir une image de soi: or, on aime à se regarder dans un miroir

*mieux se comprendre soi-même en découvrant des aspects cachés de sa personnalité

*mieux comprendre l'être humain en général

3-L'intérêt de vouloir ressembler à un personnage qui pourrait être moi

*vivre expérience par substitution et comparer réactions, sentiments, émotions du pers

*vivre ses rêves, une situation à travers qqn, prendre une revanche sur la vie

*aller jusqu'au bout de son destin, Camus a dit "Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin."

*avoir un modèle à suivre (lorsqu'on s'identifie à un pers extraordinaire)

Conclusion: "Que cherchons-nous en lisant des romans? La vie d'un autre, les vies de ceux dont nous séparent des conventions, des respects, des timidités, des ignorances. Chaque lecteur a sa propre lecture" Déon Michel

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