Corpus sur le rire
Cours : Corpus sur le rire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cidra_ • 11 Février 2019 • Cours • 731 Mots (3 Pages) • 944 Vues
Dans le groupement de textes proposé, nous retrouvons le « Dictionnaire philosophique » de Voltaire, cet ouvrage à scandale à son époque est paru en 1764 et il regroupe l’essentiel des idées de ce dernier. Par ailleurs, il y’a également l’ouvrage philosophique du grand penseur des Lumières Emmanuel Kant « Critique sur la faculté de juger » publié à la fin du XVIIIe Siècle. Et finalement, nous y retrouvons l’essai du philosophe moderne Gilles Lipovetsky intitulé « L’Ere du vide » datant de 1983. Ces trois textes traitent comme sujet le rire. Ainsi, chaque auteur prend position par rapport à ce sentiment, en proposant des arguments différents. Nous nous demanderons donc si les trois auteurs prennent la défense du rire. Dans un premier temps, nous verrons que le rire est un sentiment pur et bénéfique tandis que dans un second temps nous approcherons le rire comme une doctrine sociale.
Dans les deux premiers textes, on voit explicitement que les auteurs sont partisans du rire ; en effet, Voltaire semble considérer le rire comme un sentiment inaltéré et sain. Il appuye sa position en commençant son texte par une citation « L’Homme est le seul animal qui rit et qui pleure ». Cette antithèse laisse penser que le rire est une caractéristique humaine, et donc naturelle. C’est la même idée sur laquelle se penche Kant, qui lui aussi à son tour use d’arguments rationnels qu’on distingue par le champ lexical de la santé : « Corps », « Relachement dans le corps », « organes », « rétablissement », « équilibre », « santé ».
Et comme technique d’argumentation qu’emploie souvent Voltaire dans ses ouvrages, il cite la partie adverse afin de la contredire. Ici il désigne les opposants de son idée par le mot « raisonneurs » qui a pour but de mettre en doute la crédibilité de ces derniers, et il utilise des verbes comme « prétendre »,et « croire » afin de montrer sa perplexité concernant ce qu’ils avancent. Ce dernier utilise une généralité « Quiconque » afin de montrer que cela est valable pour tout le monde, et finit par une restriction « sans avoir un autre sentiment » afin de trancher sur toute incertitude autour de l’idée qu’il émet. On peut donc en conclure que les deux philosophes ont une idée méliorative concernant le rire.
Malgré tout les points communs relevés entre les deux premiers textes, le troisième présente de nouveaux arguments qui vont à l’encontre de ces derniers. En effet, Gilles Lipovetski condamne le rire à travers son récit. Cela se voit à travers la première phrase de son texte « Un nouveau style […] sans négation ni message », on remarque ici une périphrase péjorative qui désigne le rire. Il utilise également ce procédé pour la même raison en employant « L’humour à la mode », ou encore « le comique ». On remarque l’utilisation d’antiphrase « Une atmosphère cool » ainsi qu’une litote « Loin d’être la fête du peuple ou de l’esprit » qui sont des figures d’atténuation qui ont pour effet, paradoxalement, d’exprimer une réalité. L’auteur emploie des mots du champ lexical de l’assujetissement : « Impératif social », « Subit » pour montrer la toxicité du rire qui, selon lui est devenu une doctrine,une convenance sociale affligeante. On peut alors facilement en déduire que Lipovetski condamne le rire.
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