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Corpus fraternité et optimisme

Commentaire de texte : Corpus fraternité et optimisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  519 Mots (3 Pages)  •  1 936 Vues

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Le corpus se compose de quatre documents appartenant tous à quatre genres différents : la poésie, le discours, le roman et la photo de presse, tous témoins d’une époque troublée, le Second Empire, la Première Guerre mondiale et la guerre d’Espagne. Au-delà de ces divergences, on se demandera par quels moyens les auteurs du corpus essaient-ils d’agir sur l’esprit du lecteur et du spectateur.

En premier lieu, les auteurs incluent le lecteur dans une grande famille humaine. Ils lui donnent un sentiment d’appartenance dans cette fraternité humaine, comme le mentionne Victor Hugo à la quatrième strophe avec sa « fraternité des hommes » en renforçant sur le thème de la famille avec la « Paternité de Dieu » dans son appel au peuple. Dans son allocution, Jean Jaurès rassemble lui aussi tous les hommes dans « la grande paix humaine » et de ses « millions d’hommes ». Les auteurs utilisent aussi l’énonciation afin d’inclure le lecteur dans un groupe. Hugo emploie une combinaison de « je/vous » pour s’adresser directement au destinataire. Jaurès utilise le « nous » afin de s’intégrer lui aussi dans cette famille et d’inspirer un élan de patriotisme dans cet appel aux jeunes du lycée d’Albi. On y voit aussi des questions rhétoriques à l’intention du lecteur, le forçant à se sentir visé par ce discours. Barbusse, quant à lui, représente le peuple et son dialecte, ce qui crée une certaine familiarité avec le lecteur qui, à l’époque du livre écrit en 1915. Les personnes parlaient probablement de la même façon, même si ce langage n’a plus court plus aujourd’hui. Hugo nous montre le sacrifice pour cette grande famille avec les « Martyrs saignants » à la fin de son poème. Capa lui représente ce soldat inconnu mourant pour la grande cause, pour sa patrie, faisant ainsi de lui un martyr. Cette image est renforcée par la position christique du soldat.

En deuxième lieu, les auteurs donnent une foi dans l’avenir et incitent le lecteur à l’optimisme. Afin de susciter cette foi, ils font usage des temps du futur pour sous-entendre un meilleur avenir et une sorte de délivrance des guerres où Hugo clame qui « Tout sera paix et jour ». Jaurès préfère mettre un présent tendu vers le futur plus en valeur pour montrer les difficultés de la guerre. Grâce à des anaphores, il démontre que peu importent les obstacles, en dépit d’être si souvent raillée, bafouée et piétinée, « l’histoire donnera à la paix le dernier mot ». Mais Barbusse, lui, forme une plainte par l’intermédiaire de ses soldats. Il a recours au conditionnel afin der former un futur hypothétique, « Si on s’rappelait, y’aurait plus d’guerre ! ». Si l’homme se rappelait des horreurs de la guerre, il ne chercherait pas à en refaire, tel est le message qu’il cherche à convoyer au lecteur. Capa le réalise bien. Capa montre dans son œuvre un soldat mourant à la gauche de l’image, ce qui rend la droite vide, remplie d’un futur encore inconnu, pour le meilleur ou pour le pire.

Les auteurs du corpus agissent sur l’esprit du lecteur par la persuasion, en suscitant des émotions telles que le patriotisme et l’espoir et en utilisant l’énonciation, des questions rhétoriques et les temps du futur.

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