Corpus de textes DU XVIIIe siècle
Commentaire de texte : Corpus de textes DU XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 37sirol • 2 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 564 Mots (3 Pages) • 801 Vues
Nous avons affaire ici, à un corpus de trois textes tirés de La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette publié en 1678, puis les Lettres persanes écrites en 1721 par Montesquieu et enfin Les Faux-monnayeurs signé d’André Gide en 1925. Il s’agira de déceler comment ces trois extraits mettent en scène des ruptures irréparables. Nous étudierons ce qui constitue une rupture puis on s’interrogera sur la manière dont ces cassures sont mises en valeur.
Tout d’abord, on souligne les révélations inattendues qui constituent des ruptures irrévocables, arbitrairement choisi par nos personnages.
Dans La princesse de Clèves, on assiste à un idylle. Le Duc de Nemours est passionnément amoureux de la princesse, qui l’aime autant, bien que le départ de son époux n’éloigne pas d’épouser son amant. Cependant dans une ultime lettre, l’héroïne décide de rompre à tout jamais. Pensant son bien-aimé est coupable de la mort de M. de Clèves (l.16), de plus la princesse reste sceptique sur la fidélité du celui-ci (l.10). De son côté, Bernard Profitendieu révèle sa découverte auprès de son son père, le personnage étant né d’une relation d’adultère. Il décide de quitter le domicile familial et lui adresse une lettre insultante qui le méprise.
A travers l’écriture vengeuse de Roxane, on assiste à une rupture rendue irréversible par la mort de l’épistolière. Annonçant une cascade de coups de théâtre à Usbek. Premièrement son infidélité, ensuite le meurtre de ceux qui ont assassiné son amant, puis elle révèle toute l’antipathie qu’elle avait pour Usbek. Finalement, Roxane termine sa lettre tandis que le poison coule dans ses veines.
Dans l’ensemble des récits, on note l’absence de narrateur. Les auteurs préfèrent donner la parole aux personnages qui s’adressent à un unique destinataire. Mme de Lafayette offre une parole directe à la princesse de Clèves. Elle s’adresse de front au Duc de Nemours qui lui fait face. L’étendu de sa réplique met en évidence qu’elle ne le laisse pas l’interrompre et accentue sa détermination.
Dans d’autres cas, on aborde une situation de parole spécifique où la lettre est une mise à mort du destinataire, sans réponse possible. Dans Les Faux-Monayeurs, Bertrand laisse une lettre à son père qui exerce un chantage pour le dissuader de le faire revenir (l. 10-11). L’héroïne de Montesquieu écrit pendant qu’elle se suicide : durant le temps d’écriture de la lettre, le poison est en train de l'exécuter. Usbek est laissé dans une position d’impuissance.
Dans la relation entre locuteur et destinataire, on retrouve des sentiments violents. De la passion amoureuse, avec la princesse et le duc ; puis l’absence de sentiments filial entre Bernard Profitendieu et le juge Profitendieu ; enfin la haine qu’à Roxane alors qu’elle est la favorite d’Usbek.
Par conséquent, nos conclusions de textes sont extrêmement sadiques. En effet, elles ont des allusions assassines, volontaires pour Bernard et Roxane et consciente pour la Princesse. Ce sont des réels châtiments qui concluent une relation longue entre deux personnages. La Princesse affirme définitivement qu’« Il est impossible de passer par-dessus des raisons aussi fortes », puis Roxane joue de ce sentiment pour dire qu’elle
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