Corpus de texte Dom Juan, Molière
Dissertation : Corpus de texte Dom Juan, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliette arthur garcia • 27 Mars 2020 • Dissertation • 1 753 Mots (8 Pages) • 669 Vues
Corpus de texte:
Le corpus soumis à notre étude est composé de quatre textes qui ont comme thème commun la réécriture du personnage mythique de Don Juan. Il s’agit d’une partie de l’acte V de Dom Juan de Molière; d’un extrait de Don Juan aux enfers de Charles Baudelaire; d’un passage de Le plus bel amour de Don Juan écrit par Jules Barbey D’Aurevilly ainsi qu’un extrait du Mont Oriol de Maupassant. Nous allons donc essayer de définir quels sont les principaux aspects du personnage de Don Juan qui sont exposés dans ces extraits.
Tout d’abord nous allons nous intéresser au caractère séducteur de ce personnage, puis nous allons analyser son insoumission et sa ténacité.
En effet, dans chacun de ces textes, l’archétypes de Don Juan est omniprésent, notamment ses habitudes de séducteur intempestif. Par exemple dans le texte de Molière, celui ci est ouvertement blâmé l’ors d’une accumulation de ses péchés: « ciel offensé, lois violées, filles séduites, famille déshonorées, parents outragés, femme mise a mal, maris poussés à bout ». Dans le texte d’Aurevilly, Don Juan est prit comme exemple pour désigner « l’incarnation de tous les séducteurs ». Il est comparé au compte de Ravila de Ravilès: « si il y avait bien quelqu’un qui pût rappeler Don Juan, à coup sûr ce serait lui ». De plus, l’ors de la description flatteuse du compte, on dit qu’il a une beauté Juanesque: « la beauté insolente, joyeuse, impériale, juanesque ». Son irrésistibilité amoureuse est donc explicitement mentionnée ici tandis que dans les deux autres extraits, ce phénomène est peut être légèrement moins explicite. Dans le poème de Baudelaire ce sont les femmes elles-mêmes qui provoquent la tentation: « Montrant leur seins pendant et leurs robes ouvertes (…) dériver lui trainaient un long mugissement », cependant, les femmes en question ne veulent pas sa disparition et cherchent à le retenir en l’aguichant, c’est de nouveau une preuve de son charme. Enfin, dans le texte de Maupassant, on retrouve l’archétypes du caractère de Don Juan, notamment son côté séducteur à travers un groupe d’une douzaine de jeunes bons vivants: « Ils avaient eu toutes les femmes cotées sur le marché galant » le pluriel au mot femme ainsi que l’adverbe d’insistance « toute » souligne la multiplicité des rapports féminin.
En effet, l’archétype de Don Juan est connu pour son coté séducteur intempestif, toujours est il que celui ci tient dans la majorité de ses réécritures une force de caractère surprenante, encore une fois, cette idée est maintenue dans les quatre textes du corpus. Par exemple chez Molière et chez Baudelaire, Don Juan refuse le repentir de ses actes peu importe les conséquences et la situation, il dit chez Molière « rien n’est capable de m’imprimer la terreur » et chez Baudelaire il reste calme malgré son châtiment, fidèle à ses actions « mais le calme héros, courbé sur sa rapière, regardait le sillage et ne daignait rien voir ». Chez D’Aurevilly et chez Maupassant, la force de caractère de Dom Juan est moins explicite néanmoins, chez D’Aurevilly, le narrateur dit qu’il portait les cheveux blancs « avec l’impassibilité de l’orgueil surexcité » et Chez Maupassant qu’un rien était une provocation en duel pour ces jeunes: « leur seul point d’honneur consistait à se battre en duel dès qu’ils se sentaient soupçonnés ».
Nous pouvons donc en conclure qu’il y a deux principaux aspects du personnage de Don Juan dans ces textes, tout d’abord son coté séducteur, qui multiplie les conquêtes et dans un deuxième temps sa force de caractère surprenante et sa confiance en lui.
Les mythes sont omniprésents dans la vie des hommes depuis la nuit des temps, ils mettent en scène des archétypes qui structurent la psyché humaine comme le démontre Jung et Mircea Eliade dans leurs études. Cependant ces archétypes sont pluri formes et se prêtent à de multiples interprétation, Don Juan semble d’ailleurs avoir ces caractéristiques, c’est pourquoi de nombreux écrivains se prêtent a bâtir autour de ce personnage. Les techniques sont variées et le champ est vaste, en revanche ici, dans le poème de Charles Baudelaire s’intitulant Don Juan aux enfers dans le recueil des fleurs du mal parut en 1857, nous retrouvons une volonté de filiation de l’hypotexte de Molière. Nous trouverons donc légitime de nous demander comment ce texte se positionne comme une suite de l’hypotexte de Molière ?
Dans un premier temps, nous allons voir que Baudelaire reprend les traits principaux du texte de Molière, puis, dans un deuxième temps, nous allons analyser le caractère analogique de Don Juan.
Afin de réaliser une suite logique de Don Juan de Molière, Charles Baudelaire a été devant l’obligation de respecter les traits primordiaux du mythe, comme les personnages principaux ainsi que la structure générale.
En effet, l’auteur place les personnages cruciaux présents dans l’hypotexte dans le décors purgatoire des Enfers. Nous avons Sganarelle, l’ancien valet de Don Juan au vers 9, Don Luis, le père de notre héros au vers 10, Elvire, une de ses conquètes au vers 13 ainsi qu’un mendiant au vers 3 qui nous rappelle violemment un pauvre, présent également dans le texte de Molière. Cependant, tout ces personnages semblent d’humeur vengeresse et une certaine animosité les habite. Au vers 4 nous avons l’adjectif « vengeur » qui vient qualifier le bras du mendiant. Justement celui ci fait allusion au pauvre à qui Don Juan a refusé
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