Corpus Oreste
Commentaire de texte : Corpus Oreste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LPProduction • 11 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 161 Mots (5 Pages) • 1 146 Vues
Ce corpus est constitué de trois extraits de pièces de théâtre. Ainsi, Eschyle, Les Choéphores (458 av. J.-C.) Jean Racine, Andromaque (1667) Jean-Paul Sartre, Les Mouches (1943) sont les trois extraits qui nous intéressent.
Nous serons amenés à nous poser la question suivante :
Pourquoi peut-on dire que les textes étudiés dans la séquence appartiennent bien au genre de la tragédie ?
Nous allons montrer que les personnages se trouvent dans des situations tragiques par l’évocation des registres. Eschyle commence dans Les Choéphores par l’évocation du lien maternel entre Oreste, le fils et Clytemnestre, la mère : « CLYTEMNESTRE. – Mon fils, non. Tu as dormi sur ce sein ». Il tente donc d’abord de susciter la pitié chez Oreste, en rappelant le lien qui l’unit avec sa mère. La pièce Les Choéphores se termine par une fin fatale, par un matricide, le meurtre de Clytemnestre par son fils, Oreste. De plus, tout au long de la pièce, des émotions tragiques sont évoquées, comme la pitié « CLYTEMNESTRE. – Je t’ai nourri, je veux vieillir avec toi », et l’effroi « ORESTE. – Tu l’aimes ?» ; « CLYTEMNESTRE. – J’ai accouché d’un serpent ». Le destin a un rôle important dans cette pièce, Oreste est confronté à son destin, et ne peut lutter contre les Dieux et il est donc soumis à son destin « PYLADE. – Apollon a parlé […] Mieux vaut trahir l’humanité que les dieux ». Apollon est un messager des Dieux, et Pylade le rappelle à Oreste, il lui dit aussi que c’est son destin. La pièce Les Choéphores est une tragédie, de par son registre tragique et pathétique et de la fin fatale. Racine, dans Andromaque, commence par un monologue avec les Dieux « Oui, je te loue, ô Ciel ! de ta persévérance ». Dans cette pièce, le registre tragique se traduit par l’abondance des phrases exclamatives, mais aussi des apostrophes qui expriment l’indignation et la peur du personnage accablé par son destin. Oreste suscite la pitié et la compassion puisqu’il a perdu Hermione qu’il aimait et que les Dieux semblent s’acharner à faire son malheur. Ce dénouement est bien pathétique : Oreste n’est pas seulement un criminel, il est aussi une victime qui paie les fautes de ses ascendants. L’emploi des registres tragiques et pathétiques placent cette pièce dans la tragédie. Enfin, Les Mouches de Sartre commence par un dialogue entre Oreste et le Dieu Jupiter (qui se fait appeler Démétrios). Jupiter raconte la relation d’adultère entre Clytemnestre et Egisthe (l’oncle d’Oreste) et le meurtre d’Agamemnon commit sans que le peuple intervienne. Et il explique la présence des mouches à Argos, un message envoyé des Dieux pour punir de la lâcheté des citoyens. De par la personnification du Dieu Jupiter et l’apparition des mouches placent cette pièce dans la tragédie. Le régicide et le vocabulaire de Jupiter (« Cela vous fâche », « une bonne pendaison », « la face éclatée », « une femme en rut ») se placent dans le registre tragique. Grâce au registre tragique, Les Mouches appartiennent à la tragédie.
Alors les textes étudiés sont bien des tragédies, aux registres tragiques et pathétiques.
Ensuite, nous allons rappeler les règles de la tragédie classique. Eschyle utilise le fatum (le destin qui écrase le héros, qui n’a pas d’échappatoire) « ORESTE. – Tu as commis l’interdit, meurs d’un cime interdit », et le dilemme (situation tragique inéluctable) « PYLADE. – Mieux vaut trahir l’humanité que les dieux » et « ORESTE. – Alors c’est
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