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Commentaire sur la modernité

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Par   •  13 Mars 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  1 016 Vues

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 Commentaire sur la conclusion des Cinq Paradoxes de la Modernité

Introduction

Complexe et contradictoire, la modernité est un concept composé qui inclut les domaines de la politique, de l’économie, du social et de la culture. Cette idée générale comporte nombre de contradictions qui dérivent de l’écart de la modernisation entre le résultat matériel et la réflexion culturelle. D’un côté, depuis Les Lumières, sous l’influence des pensées modernes, la technologie scientifique se développe rapidement. L’urbanisation et l’industrialisation nous permettent l’amélioration matérielle de la qualité de vie. De l’autre, au cours de la modernisation, les pensées modernes sclérosées -- la rationalité des Lumières se transforme en rationalité instrumentale et la poursuite du progrès en croyance du progrès -- aliènent peu à peu la culture moderne et la vie de l’individualité. Quant à l’art moderne, animé par le culte du nouveau, il se perd continuellement dans le cycle de la rupture et donc la valeur de l’art propre (le nouveau) se trouve totalement niée. Tel est le paradoxe central de ce que Compagnon appelle la « tradition moderne ».

Parmi les théories différentes de la modernité, Compagnon consenti fortement à celle de Baudelaire, comme l’indique le titre de la conclusion : « Retour à Baudelaire ». Pour Baudelaire, « La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. » « Il s’agit de dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire. » La pensée du poète contient le double point de vue : la modernité elle-même et la répulsion envers la modernité. Naturellement, sous l’effet du principe ambivalent, l’auteur critique les récits orthodoxes qui sont animés par la doctrine du progrès, soit le discours moniste et linéaire.

Subtile et profonde, l’analyse de Compagnon entraîne l’inspiration extraordinaire au lecteur. Cependant, les interprétations de l’auteur qui s’identifient à la double perspective de Baudelaire sont difficiles à comprendre : ainsi qu’ambiguë est la théorie baudelairienne, la réponse finale de Compagnon à l’aporie de la modernité est obscure. Dans le dernier paragraphe de la conclusion, il propose une série des questions à rétorquer sa propre critique de récits orthodoxes. Cette fin intéressante mérite beaucoup de réflexions. D’une part, nous pouvons louer qu’elle soit « dialectique » ou « philosophique ». D’autre part, nous pouvons critiquer qu’elle soit « équivoque » ou « rusée ». Sans doute, la dialectique est une bonne façon de raisonnement, mais elle ne touche aucun jugement de valeur. En réalité, ni la modernité de Baudelaire ni les interprétations de Compagnon n’égalent la dialectique elle-même. Elles ne sont que les résultats des raisonnements personnels par le recours à la logique dialectique. Autrement dit, c’est inévitable qu’on trouve les jugements de valeur personnelle dans tous les deux. Par exemple, les opinions défavorables de « progrès »et « nouveau ». Baudelaire évaluait le concept de « progrès » d’un ton ironique : « Elle n’existe que dans votre crédulité et votre fatuité. » Après avoir découvert cette lacune, Compagnon ajoutait une prémisse dans la conclusion : « Si la valeur n’est plus identifiée au nouveau, se pose la question de la légitimité de mon propre récit ». D’après lui, la croyance du « progrès » est « une foi dans le nouveau en tant que tel, comme forme et non comme contenu.» Mais qu’est-ce que les mots « progrès » et « nouveau » signifient en fin de compte ? Malheureusement, toute interprétation de l’art est subjective. Si nous suivons ce fil particulier de la pensée, nous tomberons probablement dans le piège de Wittgenstein, soit « un des derniers avatars de la métaphysique ».

En conséquence, nous voulons faire une interprétation un peu « excessive », essayer de critiquer les récits orthodoxes en angle plus étendu, tels que le social et la politique. Peut-être, une réponse « dialectique » dans le style de Baudelaire est le choix le plus approprié à l’aporie de la modernité de l’art. Mais le titre du livre Les Cinq Paradoxes de la Modernité au lieu des  Cinq Paradoxes de la Modernité Esthétique nous signifie la généralité du dessein de l’auteur. En ce sens, le changement perspectif – l’analyse du problème de l’extérieur, qui ne peut pas s’expliquer très clairement de l’intérieur, ne s’éloigne pas de l’intention de Compagnon. 

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