Commentaire passé inaperçu
Commentaire de texte : Commentaire passé inaperçu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cecile_dhd • 10 Mai 2018 • Commentaire de texte • 1 428 Mots (6 Pages) • 477 Vues
COMMENTAIRE PASSE INAPERCU
Après la Seconde Guerre Mondiale, l’Alsace et la Moselle sont de nouveau françaises, après que l’Allemagne nazie ait été vaincu. Plusieurs années après, nombres d’écrivains témoignent de cette période plus qu’horrible. Parmi eux, Gabrielle Schaff, réalisatrice et documentariste originaire de Lorraine, publie en 2018 Passé Inaperçu, son premier roman dans lequel plusieurs histoires de différents personnages se croisent, mêlant fiction et autobiographie. Il convient alors de se demander en quoi cet extrait de Passé Inaperçu est une réécriture de la scène du meurtre du roman de Camus L’Etranger. On y répondra, d’abord, en montrant les procédés d’écriture et ensuite, en analysant le personnage de Freddy.
Une réécriture est une appropriation et une transformation de sources préexistantes avec différents buts : imiter, parodier ou transposer. C’est pourquoi les procédés d’écriture dans une réécriture sont très important. Albert Camus avait une écriture assez neutre et impersonnelle, et plus particulièrement dans L’Etranger. En effet, ses phrases sont courtes et incisives, elles peuvent même sembler simple mais cela renforce l’idée d’horreur « aujourd’hui maman est morte ». Tout comme lui, Gabrielle Schaff dans cet extrait utilise très peu de transition entre ses phrases. Et cela est d’autant plus flagrant à partir du moment où le nom de Albert Camus et de son roman L’Etranger sont évoqués « […] comme s’il n’avait jamais retenti. Fred adorait Camus. Sans blague. » (l.11). A l’instar de l’écrivain, l’utilisation de connecteurs logiques reste très limitée, on en retrouve seulement quatre ; ce qui traduit, parfois, le manque de suite logique entre certaines phrases. En effet, certaines sont simplement juxtaposées sans réel lien entre elles « […] le son est absorbé par la neige épaisse comme s’il n’avait jamais retenti. Fred adorait Camus » (l.10). De plus, on retrouve un vocabulaire plutôt courant, voire familier « gaillards », « bref » (l.50-53) ce qui permet au lecteur de visualiser facilement ce que l’auteur veut faire passer. En plus de ce vocabulaire simple, Gabrielle Schaff reproduit la même structure des phrases : elles sont courtes, minimalistes et déclaratives « S’il l’a tué. » (l.15), « Comme ça c’était réglé. » (l.55), « Non fiables politiquement. » (l.46). Enfin, l’utilisation de termes renvoyant à la guerre est très présente. La guerre en elle-même est très présente étant donné que la narratrice transpose plusieurs histoires, et plus précisément ici celle de son grand-père. Ce dernier a été forcé à rentrer dans l’armée allemande durant la Seconde Guerre Mondiale. C’est donc avec ses termes que la narratrice raconte son histoire « tiré » (l.7), « battre » (.3), « les armes » (l.6), mort » (l.25), « champ de bataille » (l.30), « le fusil » (l.61).
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