Commentaire linéaire de l’albatros
Commentaire de texte : Commentaire linéaire de l’albatros. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar UNBOXING PARFAIT • 1 Avril 2021 • Commentaire de texte • 891 Mots (4 Pages) • 784 Vues
Lecture linéaire 1
« L’albatros », Baudelaire
Introduction :
Poème composé de quatre quatrains, alexandrins
Deuxième poème de la section « Spleen et idéal »
Ce texte dresse le portrait d’un poète nouveau, le poète-albatros.
Poème construit sur une révélation qui n’intervient qu’au début du 4e quatrain et amène à une relecture symbolique du poème.
Plan du texte
Strophe 1, 2 et 3: anecdote maritime, cruauté des marins vis-à-vis de l’oiseau
Strophe 4 : comparaison de l’albatros avec le poète
Projet de lecture :
Comment le poème met-il en évidence la déchéance du poète ?
Titre : article défini qui donne une valeur générale, symbolique à l’oiseau.
Albatros connote à la fois l’univers maritime et céleste.
Strophes 1 à 3 : anecdote maritime qui montre la déchéance de l’albatros
Vers 1 donne cadre spatio-temporel : « souvent », « hommes d’équipage »
CL de la mer perceptible immédiatement : « équipage » (v.1), « mers » (v.2), « voyage » (v.3), « navire » (v.4).
L’eau est également rappelée par l’allitération en liquides [ prennent, albatros, mers, indolents, navire, glissant, gouffres, amers ]
L’oiseau apparaît dès le 2e vers. Sa position, avant la césure, le met en valeur.
Assonance en [en ] qui accentue la majesté de l’albatros : souvent, indolents, glissant.
La violence des marins est suggérée dès le vers 2 avec l’utilisation du verbe d’action « prennent ». Le temps présent donne une valeur générale à cette anecdote. L’oiseau est donc promis à une souffrance déjà suggérée au vers 2.
Ainsi, les oiseaux subissent les actes des marins comme le montre le COD « les » du vers 5.
On relève l’emploi de nombreux termes dévalorisants pour qualifier l’oiseau lorsqu’il est sur le sol : « maladroits et honteux », « piteusement », « comme des avirons », « traîner », « comique et laid », « l’infirme », « gauche et veule ». Baudelaire souligne ainsi la difficulté de l’oiseau dans un milieu qui lui est étranger.
Cette description péjorative entre en opposition avec les termes mélioratifs utilisés quant à eux pour désigner l’oiseau dans son univers céleste ou marin: « rois de l’azur », « leurs grandes ailes blanches », « voyageur ailé », « si beau », « qui volait ».
L’antithèse entre présent et passé (« naguère si beau, qu’il est comique », « l’infirme qui volait ») accentue cette métamorphose.
La cruauté des marins arrive à son paroxysme à la 3e strophe avec le lexique de la violence (« agace son bec », « brûle gueule », « mime en boitant »). La torture subie par l’oiseau est donc à la fois physique et morale.
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