Commentaire les bonnes
Commentaire de texte : Commentaire les bonnes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sharkastic • 11 Mars 2019 • Commentaire de texte • 919 Mots (4 Pages) • 683 Vues
I. Inversion des rôles
1. Mise en scène
Il y a du théâtre dans le théâtre.
Claire joue le rôle de madame, elle donne des ordres comme on le voit avec les impératifs « commence » l1, « passons » l3
Il y a inversion des rôles, c’est un jeu qui se met en place entre les deux sœurs.
L5 : « j’ai dit les insultes » Claire impose sa volonté, elle apparaît comme autoritaire (elle organise le jeu)
Effet d’insistance avec les répliques de Solange : « Continuez. Continuez » (lignes 17 et 21)
Sur la scène elle-même, il y a un espace scénique délimité pour leur jeu de rôle (« reste ici » l13).
Evolution dans le caractère.
L22 : « presse-toi, je t’en prie. Vous êtes… Vous êtes » Claire a du mal à jouer jusqu’au bout
1. L’identification
Jeu de pronoms personnels
Communication entre les personnages qui ne jouent pas ce qu’ils sont.
Emploi du tutoiement à la ligne 1 (« commence »). Claire n’est pas encore dans son rôle, elle parle à sa sœur. Puis à la ligne 5, elle commence à vouvoyer sa sœur (« vous n’espérez pas ») et elle a revêti une robe (costume), elle est maintenant dans son rôle de Madame.
« Couvrez moi de haine » (l6) : ambiguïté. Cette « haine » et les « crachats » (l7) sont tournés vers les domestiques (double jeu)
Solange semble moins investie dans son rôle. Lorsqu’elle utilise le vouvoiement « continuez » (l17), elle s’adresse à sa maîtresse mais aussi à sa sœur.
En revanche, Claire est pleinement dans son rôle lorsqu’elle dit « je hais les domestiques » (l9). Il y a opposition entre « nos » (l.11) et « vous » (l.12) → Claire ≠ Solange (distinction entre maître et valet)
Identification à la ligne 23 où Claire appelle sa sœur par son propre nom « Claire, vous m’épuisez ! »
Ce sont des personnages très ambigus mais elles ne semblent pas oublier leur réelle condition. On sent un mal-être dans la tirade de Claire.
1. Un déroulement inattendu
Les trois premières répliques sont assez violentes. On a un rythme ternaire (l3).
Les termes « belle » « éblouissez » rappellent la domination dans les rapports entre maîtres et domestiques → laudatif.
« Je ne pourrai jamais » : futur qui montre qu’elle est dans l’incapacité. Elle ne peut pas envisager de le faire. « Aidez-moi » (l8) : appel à la sœur.
II. Le portrait des domestiques
1. généralité
Texte dévalorisant pour les domestiques (l9).
« les domestiques » forment un groupe qui est généralisé à l’aide d’un singulier à valeur collective : « espèce odieuse et vile », « ce beau monde » (antiphrase). L’idée qui ressort de la tirade c’est que les domestiques ne se conduisent pas comme des humains, il sont marginaux (l.10). → Pas de place à l’individualisation.
1. évocation péjorative
Comparés à une maladie contagieuse. Ils sont omniprésents (accumulation et juxtaposition des relatives).
Asyndète qui montre une fluidité, rapidité
Les domestiques rentrent dans l’intimité des maîtres (« nos chambres, dans nos corridors » l.11). De plus ce sont des êtres nuisibles (« qui nous corrompt » l.12).
« Moi, je
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