Commentaire la curée Saccard de Zola, description. de Paris
Commentaire de texte : Commentaire la curée Saccard de Zola, description. de Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lyssa123 • 2 Novembre 2018 • Commentaire de texte • 1 537 Mots (7 Pages) • 2 486 Vues
Émile Zola est un écrivain français du 19eme siècle et est considéré comme le chef de file du naturalisme. Ce mouvement littéraire cherche à peindre la réalité le plus fidèlement possible en s’appuyant sur un travail minutieux de documentation. Dans cet esprit, Zola écrit Les Rougon-Macquart qui regroupe une vingtaine de romans portant sur deux familles (les Rougon et les Macquart) sous le Second Empire. Il s’intéressera surtout aux tares de ces familles et à l’influence du milieu et des circonstances. La Curée, publié en 1872, fait partie de cette série de romans et tourne autour de l’histoire d’Astride Rougon (Saccard), un spéculateur, qui fera fortune à Paris grâce aux projets de rénovation d’Haussmann. Le passage qui nous intéresse est un extrait du chapitre deux de ce roman où Saccard et sa femme Angèle dinent dans un des restaurants de Montmartre. A travers l’une des fenêtres du restaurant, on découvre Paris sous le regard de Saccard. Nous nous demandons donc dans quelle mesure la description de la ville à travers les yeux de Saccard nous révèle-t-elle son portrait? Nous étudierons dans un premier la métamorphose de Paris, et, dans un deuxième temps, le dévoilement du personnage.
En suivant le regard d’Astride Rougon, nous découvrons la ville de Paris tel qu’il l’imagine. En effet, ceci est mis en exergue dès le début du texte, par l’expression “ ses regards amoureusement redescendaient sur cette mer” à la ligne 9. La fenêtre à travers laquelle Saccard regarde cette “mer”, qui est en fait une métaphore de Paris, devient un cadre, et le paysage une sorte de peinture que dessine le spéculateur à sa façon. Malgrès le bourgogne qui dévoile sa vrai vision de Paris, le paysage est ancré dans la réalité. Plusieurs lieux huppés de Paris sont cités: La “Madeleine” (l-15), “Les
Tuileries” (l-15), “la colonne Vendôme” (l-23) et “la rue d’Anjou” (l-33).
Dans le but de créer sa vision, son propre Paris, il faut démolir la ville. Un paysage détruit prend donc place. On retrouve alors, le champ lexical de la guerre suivant: l’hyperbole “tout va bruler!” (l-24), le verbe “chaufferont” (l-30), la métaphore hyperbolique “armée de pioches” (l-32), “plus que trois ou quatre ans à vivre” (l-34) désignant la mort de Paris et “montrer le poing” (l-37). L’espace est donc brutalisé. La ville est livré à la guerre des spéculateurs et devient une victime crédule et naïve de la cupidité de ces hommes. Cette candeur est soulignée par les expression suivantes: “ grand innocent de Paris” (l-30), “s’endort doucement” (l-31) et “certains hôtels [...] s’ils s’avaient” (l-33). On remarque aussi un combat épique à la fin de l’extrait entre deux forces inégales: le “petit homme” (l-36), représentant Saccard et le “géant couché à ses pieds” (l-37), c’est à dire Paris .
Suite à cette destruction, la récréation de l’espace prend place. Cette métamorphose va être possible grâce a l’élément ignée comme on le voit dans la comparaison à la ligne 25: “ le quartier bout dans l’alambic de quelque chimiste”. Cette comparaison donne l’impression d’une expérience alchimique quasi impossible pour recréer l’espace. En effet, comme les alchimistes essayent de transformer la matière en or, Saccard veut transformer Paris en une sorte de ruche d’or, source de richesse. Celà est aussi mis en
évidence par les expressions: “ les maisons semblèrent flamber et se fondre” (l-18), le “creuset” (l-18) qui sert à calciner, “un quartier va fondre” (l-29) et “chaufferont” (l-30).
Saccard imagine aussi dans ce monde recréer, un espace féerique, tel celui qu’imagine les enfants. Son “ rire d’enfant” (l-19), fait référence à un personnage qui fantasme et semble revenir sur ses souvenirs d’enfants. Il place dans son monde toutes sortes de pierres précieuses qu’ils énumère: “des girouettes de rubis” (l-16), “ des arbres d’émeraude” (l-16) et des “toits de saphirs” (l-16). La comparaison “ comme le coin enchanté d’une cité des Mille et Une Nuits” donne à cet espace, un aspect de conte orientale. De plus, il y a une une présence importante du champ lexical de l’argent: “poussière d’or” (l-14), “ rosée d’or” (l-14), “ lingot d’or” (l-18) et une métaphore hyperbolique “pleut des pièces de vingt francs” (l-19). Ce spectacle, est en accord avec l’aspiration de Saccard: Paris se transforme en mine d’or sous le regard de ce dernier assoiffé d’or, comme les spéculateurs de l’époque.
Astride accorde donc une grande importance à Paris, au point où il l’humanise et en fait d’elle un espace anthropomorphe. Au début de l’extrait, on est même surpris par l’expression “ ses regards amoureusement, redescendaient toujours sur
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