Commentaire l'héritage

Anne-Agathe, dès ses premières paroles, répand une certaine autorité. Elle exprime dès le début une succession d’ordre. Elle se projette dans le futur avec les verbes « vas » (aller), « falloir », et présente ce futur comme une certitude et non comme une hypothèse. Elle accumule les verbes à l’infinitif pour énumérer les actions que Pahiquial doit accomplir. Elle utilise le verbe « vouloir » à plusieurs reprises, pour appuyer sa volonté. Elle n’utilise jamais de formule pour exprimer une hypothèse. Elle est convaincue que ce qu’elle ordonne sera fait comme elle le désire.

Anne-Agathe montre aussi un certain désir d’emprise sur son fils. Elle affirme qu’il existe un lien entre Pahiquial et elle dont il ne peut se défaire «je serai toujours devant ou derrière toi » « tu ne pourras pas te défaire de moi », cela pourrait être une marque d’affection, mais ici, ces phrases sonnent plus comme des menaces. Elle utilise le futur et parle au nom de son fils « tu ne partiras pas ». Elle emprisonne son fils à elle « me trainer ou à me pousser », et veut que tout redevienne comme avant, avant la mort du père. Elle veut « continuer ». Elle souhaite que son fils remplace son mari. Elle ne laisse aucun espace à son fils, elle utilise l’adverbe « toujours »

Anne-Agathe fait figure d’autorité dans ce passage, mais aussi elle se montre très paradoxale dans le fait de vouloir laisser son fils s’occuper de tout, et en même temps de dicter sa conduite. En effet, pour que tout fonctionne correctement elle s’estime indispensable pour la préserve de cet héritage « sans conseil ne penserais-tu pas à prendre des décisions urgentes ». Elle fait aussi une antithèse entre le « tout » pour Pahiquial et le « rien » pour la mère. Elle veut que son fils soit sous ses ordres, mais en même temps elle ne veut s’occuper de rien. Elle oppose aussi le « je » et « tu » ce qui encore très paradoxale par rapport au lien qu’elle dit y avoir entre lui et elle.

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