Commentaire du poème Liberté de Paul Eluard

Commentaire du poème « Liberté »

Introduction :

En 1940, la France passe sous l’occupation allemande créant ainsi l’idée pour certains poètes de mettre leur art au service de la résistance. Paul Eluard s’illustre ainsi de son statut de Résistant pour écrire son poème « liberté » en 1942. Il est publié clandestinement tel un message d’espoir afin de redonner la force aux français de se battre pour leur liberté pendant la seconde guerre mondiale. Nous pouvons alors nous demander comment Paul Eluard fait-il passer un message de liberté à travers la poésie ? Eluard manifeste ici son soutien aux français tout d’abord par un hymne à la vie et à la liberté ainsi que par son engagement en tant que résistant et défenseur de la liberté.

1. Un hymne à la vie

Dans son poème « liberté », Paul Eluard exprime un rapport privilégié avec le monde ; on peut ainsi retrouver les quatre éléments vitaux : le feu « cendre », soleil », « feu » l’eau « étang », « lac », « mer », « bateaux », « flot », l’air « azur », « oiseau » et « nuage » et la terre « désert », « jungle », « arbres », « champs », « sentiers », « mousse », « routes ». Mais il utilise aussi des éléments naturels, cosmiques, corporels, matériels, immatériels, concrets et abstraits. Ainsi le poète mêlange les sens, les formes, les sons et les couleurs. On observe également dans ce poème une progression chronologique qui retrace la vie humaine. Les quatre premières strophes évoquent ainsi le monde l’enfance « cahiers d’écolier », « pupitre », « image dorées » et « l’écho de mon enfance » Les strophes suivantes font ensuite le récit de la jeunesse avec la naissance de l’amour et du désir « merveilles des nuits », « saisons fiancées », « sueurs », « chair accordée » et « lèvres attentives ». Et pour finir des strophes évoquant la vieillesse qui est associée à la solitude et la mort « l’absence sans désir », « la solitude nue », « les marches de la mort ». Ce cycle de la vie humaine est aussi lié étroitement aux saisons. En effet la première strophe représente l’hiver « la neige ». Dans les strophes suivantes, « les nids », « les genêts », « l’azur », « le soleil », « les oiseaux » et « les sueurs de l’orage » évoquent le printemps puis l’été. A la fin du poème, l’idée de ce cycle est suggérée par la renaissance du poète : « Et par le pouvoir d’un mot, je recommence ma vie ». Paul Eluard présente donc la Liberté comme une célébration de la vie et de la nature. Mais également comme un message d’espoir à retrouver la Liberté à travers le pouvoir des mots.

1. Un hymne à la liberté

Dans ce poème, la liberté s’écrit partout, sur toutes les surfaces, tous les supports, sur chaque objet : « Sur toutes les pages », « Sur tous mes chiffons », « Sur chaque bouffée d’aurore ». On peut ainsi voir la reprise de l’anaphore de la préposition « sur » à chaque strophe, qui souligne la présence de la liberté partout dans le monde. Par ailleurs on peut aussi noter la présence de l’épiphore « j’écris ton nom » répétée à la fin de chaque strophe. De plus le mot « Liberté » apparait détaché à la fin du texte. Le poète s’est donc permis une forme de liberté en se détachant de la forme classique d’un poème.

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