Commentaire composé de l'excipit de L'Etranger d'Albert Camus
Commentaire de texte : Commentaire composé de l'excipit de L'Etranger d'Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pa787 • 23 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 1 119 Mots (5 Pages) • 1 289 Vues
Commentaire composé de l'excipit de L'Etranger de Camus
Né en Algérie, Albert Camus est un journaliste et écrivain majeur du XXème siècle. Son oeuvre la plus connue, L'Etranger, parue en 1942, s'inscrit dans le "cycle de l'absurde" et raconte la vie de Meursault, un homme qui se sent comme un "étranger" dans la société et qui n'éprouve pas de réels sentiments, jusqu'au jour où il tue un homme. La deuxième partie du roman, retrace le jugement et la condamnation à mort de Meursault. L'extrait étudié est l'excipit du roman dans lequel, Meursault, après une violente dispute avec l'aumônier, fait le bilan de sa vie. Nous nous demanderons donc en quoi Meursault a changé. Afin de répondre à cette question, nous évoquerons dans un premier temps, le personnage apaisé de Meursault et dans un second temps, le changement et l'évolution de Meursault.
Dans un premier temps, nous allons évoquer le personnage apaisé de Meursault.
D'abord, Meursault semble apaisé après sa dispute avec l'aumônier : "lui parti, j'ai retrouvé le calme". De plus, l'emploi de termes forts comme "épuisé" et "jeté" illustre la violence de la dispute. L'utilisation de l'expression " comme si cette grande colère m'avait purgé de mal, vidé d'espoir" montre que l'altercation avec l'aumônier a en quelque sorte vidé et libéré Meursault de toute la colère qu'il avait enfoui. Cette dispute l'a tellement épuisé qu'il ne se rende même pas compte du fait qu'il s'est endormi : "je crois que j'ai dormi". Ce sommeil marque aussi en quelque sorte un changement chez Meursault car après ce dernier, il n'est plus le même, il se met à ressentir des sentiments. On peut donc noter le double sens du mot "réveillé".
Ensuite, on peut remarquer que bien qu'enfermé dans sa cellule, Meursault est en communion avec la nature. Cela se traduit par le fait qu'il arrive à oublier qu'il est enfermé dans une cellule : "je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage". Il a donc l'impression d'avoir le ciel
au-dessus de la tête alors que ce n'est pas le cas. En effet, l'évocation de la nature est très présente dans cet excipit : on remarque un rythme ternaire à la ligne 6 avec "des odeurs de nuit, de terre et de sel". Aussi, Meursault entend des bruits naturels qui viennent de dehors : "des bruits de campagne montaient jusqu'à moi". De plus, le soleil est absent dans ce passage alors qu'il était omniprésent et qu'il avait une place prépondérante tout au long du récit comme lors de l'enterrement de la mère de Meursault ou lors du meurtre de l'Arabe sur la plage. Toute référence au soleil ou à la chaleur est inexistante dans cet excipit. On remarque par contre, que l'idée de fraîcheur est présente : "rafraîchissaient mes tempes". La comparaison "entrait en moi comme une marée" accentue cette idée. De plus, l'idée de "paix" accentuée par l'adjectif "merveilleuse" est associée à l'expression "été endormi". Cela montre que Meursault a enfin les idées claires et qu'il n'est plus sous l'emprise malfaisante du soleil.
Enfin, Meursault éprouve de l'indifférence et un certain détachement quant au monde qui l'entoure. Effectivement, cette idée est mise en valeur par l'oxymore "tendre indifférence" accentuée par la répétition de "indifférent" et "indifférence". A la ligne 10, la personnification "des sirènes ont hurlé" accompagnée de l'hyperbole "hurlé" exemplifie ce détachement et cette indifférence
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